Acte 1
Attirée par la mousse chaude, un garde-forestier s'est endormi dans les bois. Une petite renarde s'en va explorer la forêt, car il y a tant de choses étranges à découvrir. Une minuscule grenouille verte réveille le garde forestier endormi qui attrape la petite renarde. Elle appelle sa mère, mais le garde-forestier la ramène déjà à sa cabane.
La petite renarde grandit et devient Fine-Oreille, la Renarde. Elle vit dans la cour avec le chien Lapák, un troupeau de poules et un coq. C'est le printemps et Lapák rêve d'amour, mais en vain. Fine-Oreille n'a aucune expérience de l'amour non plus, bien qu'elle se souvienne encore de ce qui se passait dans le nid d'étourneaux au-dessus de son ancien terrier. Lorsque le fils du garde-forestier, Pepík, veut impressionner Frantík en tapotant Fine-Oreille avec un bâton, la renarde le mord à la jambe. Un renard n'est pas un chien, après tout. La femme du forestier fait une scène et Fine-Oreille doit être attachée. Les poules sont heureuses – elles ne seront plus chassées dans la cour et la renarde a eu ce qu’elle méritait.
Fine-Oreille prononce un discours révolutionnaire, invitant les poules à renverser le règne du coq. Quand elle se rend compte que cela ne marche pas, elle prétend être morte. Encouragé par les poules, le coq va vérifier si la renarde est vraiment décédée. Une bouchée plus tard, la tête du coq est dans la bouche de la renarde. Mais pourquoi s'arrêter à un coq quand il y a tant de poules savoureuses? L’épouse du garde-forestier se précipite dans la cour pour découvrir de quoi il en retourne et manque d’avoir une crise cardiaque en voyant cette scène chaotique. Elle crie à son mari de tirer sur la renarde mais Fine-Oreille est trop rapide et disparaît dans la forêt.
Acte II
Fine-Oreille a retrouvé la liberté parmi les arbres, mais elle a aussi besoin d'un endroit où vivre. Sans hésiter, elle chasse un vieux blaireau grincheux de sa tanière, au grand amusement des autres animaux du bois.
Le garde-forestier, un pasteur et un maître d’école boivent au pub de M. Pásek. Le garde-forestier taquine l'instituteur parce qu'il a trop peur d’avouer ses sentiments pour son amour secret. En réponse, le garde-forestier se voit poser une question acerbe sur la manière dont il s’en sort avec la renarde qu’il a ramenée à la maison. Il grogne qu’elle s’est enfuie et qu’il ne la cherchera pas. Ivre, l'instituteur se lève pour partir. Le pasteur le suit, car il doit faire ses bagages pour partir dans une autre paroisse. Le forestier aimerait bien rester encore un peu en compagnie de ses vieux amis, mais lorsqu'il tente de les convaincre ils restent sourds à sa proposition. Il se dirige alors également vers la forêt.
L'instituteur saoul se fraye un chemin vers la maison en pensant à sa chère Terynka et trébuche après une apparition. L'esprit du pasteur, qui est aussi bien ivre, est envahi par des pensées sur la façon dont un amour perdu l’a autrefois fait souffrir. Elle était belle, les yeux aussi profonds qu'un puits, et sa trahison en fut encore pire. Le maître d'école et le pasteur s'endorment dans le calme de la forêt. Le garde-forestier est également présent et, lorsqu'il aperçoit la renarde, il décide de lui tirer dessus. La seule chose qu’il réussit presque à atteindre, c’est le maître d’école terrorisé, qui se précipite pour sortir du champ de tir.
Une nuit, dans la clairière où Fine-Oreille fait ses promenades nocturnes, un renard nommé Dos-Doré apparait. C’est un beau jeune homme et la renarde ne peut détourner son regard. Ils font timidement connaissance et Fine-Oreille lui parle de son enfance à la cabane du forestier. Dos-Doré disparaît et revient rapidement avec un lapin comme cadeau. Fine-Oreille est timide au début, mais la déclaration d'amour sincère de Dos-Doré la convainc.
La forêt a un nouveau scandale, et les yeux de la chouette sortent presque de ses orbites quand elle en parle à tout le monde. Fine-Oreille informe Dos-Doré que leur amour n’a pas été sans conséquence - il n’y a rien d’autre à faire que d’aller voir le pasteur. Le pic-vert épouse les deux renards et toute la forêt célèbre le mariage.
Acte III
L'été se dissout dans les couleurs de l'automne et celles-ci disparaissent à leur tour sous un manteau de neige. Mais plus tôt que prévu, le printemps revient, puis un autre été et un autre automne. Le garde-forestier tombe sur Harašta dans les bois. Il a un sac plein de volailles mais il jure qu’il n’est pas braconnier. Les deux repèrent un lièvre mort dans la clairière et le garde-forestier l'utilise pour tendre un piège à Fine-Oreille. La famille de cette dernière a bien grandi et les parents sont très occupés à surveiller leur petite progéniture curieuse. La renarde ne manque pas de repérer le lièvre mort, mais elle voit aussi le piège en métal qui l’attend. Harašta aperçoit la queue de la renarde et veut l’offrir en cadeau à sa future épouse. Il attrape un bâton et se dirige vers la renarde, mais les créatures des bois se glissent sous ses pieds et Harašta se retrouve avec une bosse sur le nez. Les oursons profitent de l'occasion pour fouiller dans le sac de volailles avec Fine-Oreille, mais soudainement, Harašta lui tire dessus.
Les clients du pub ne sont pas d'humeur joyeuse. Pásek est parti pour Brno et sa femme se plaint de ne pas avoir le temps de bavarder avec ses invités. Le pasteur a disparu et le maître d'école est déprimé car son amour secret se marie à quelqu'un d'autre ce jour-là. Les amis se séparent plus tôt que d'habitude et le garde-forestier rentre chez lui en passant à travers la forêt. Tout lui rappelle le jour où il a trouvé la renarde - puis il la voit, l’image crachée de sa mère. Il essaie de l'attraper mais sa tentative est arrêtée par une minuscule grenouille verte, le petit-fils de la première. C'est comme si la vie s'était arrêtée une seconde et qu'une seconde avait duré toute une vie. Tel est l’éternel cercle de la vie.