La traviata est la chronique d'une tragédie annoncée. C'est aussi le compte-rendu rendu d'une ascension, d'une chute et d'une rédemption. Mais plus que tout, c'est l'histoire d'un amour plus grand que le préjugé, plus grand que la société, plus grand que la vie.
L'action se déroule dans et autour de Paris pendant les années 1840.
Acte 1
L’acte 1 se passe lors d’une fête à l'appartement de la courtisane Violetta Valery à Paris. Les invités arrivent toujours. Gastone dit à Violetta que le jeune Alfredo Germont est amoureux d’elle. Alfredo est encouragé par les invités à lancer un toast (« Libiamo, ne 'lieti calici ») à la place de l’amant mécontent de Violetta, le Baron Douphol. Des notes d’orchestre annoncent l’ouverture du bal, mais Violetta reste en retrait. Alfredo, remarquant sa pâleur, la pousse à abandonner sa vie insouciante et lui déclare son amour (« Un dì felice »). Elle se moque de lui, mais est intérieurement touchée par son attention. Certains invités reviennent, et Alfredo est congédié avec une invitation à revenir quand le camélia qu'elle lui a donné sera fané. La fête est finie, et Violetta, laissée seule, réfléchit sur l'effet de l'amour d'Alfredo (« Ah, fors’è, lui »). Mais elle décide de vivre pour le présent, malgré l'écho de la preuve d'amour d'Alfredo (« Semper libera »).
Acte 2
L'acte 2 commence trois mois plus tard à la maison de campagne de Violetta. Elle et Alfredo vivent maintenant ensemble. Son bonheur (« De' miei bollenti spiriti ») est entravé par la servante Annina lui annonçant qu'elle a pris des dispositions pour la vente de la voiture de sa maîtresse. Il part sur le champ pour Paris pour ramener de l'argent de son propre compte. Violetta entre et refuse une invitation de son amie Flora Bervoix. Un étranger est annoncé. C'est le père d'Alfredo. Son but est de la persuader de quitter son fils égaré. Elle décrit ce qu'elle a abandonné pour lui. Quand Germont lui dit que leur liaison menace le mariage de sa fille, elle proteste qu'elle n'a pas longtemps à vivre. Mais il est inflexible, et elle se résigne au sacrifice, demandant qu’on ne dise la vérité à la fille, et Alfredo aussi, qu'après sa mort (« Dite alla giovine »). Seule, elle écrit une lettre disant à Alfredo qu'elle a décidé de retourner auprès de Douphol. Soudain, Alfredo est là. Elle le supplie de continuer à l'aimer (« Amami, Alfredo ») et s'en va. Le domestique lui dit qu'elle est allée à Paris, ensuite il découvre la lettre. Son père revient le consoler (« Di Provenza »), mais il décide de la suivre.
Plus tard dans la soirée, à la maison de Flora en ville, les invités entendent parler de la séparation de Violetta et Alfredo. Gastone se charge de mettre de l’ambiance. Alfredo arrive et commence à jouer. Violetta, éperdue, arrive ensuite avec Douphol. L'annonce du souper empêche une querelle entre les deux hommes. Violetta a demandé à parler à Alfredo en privé. Elle dément aimer Douphol, et il l'insulte publiquement en jetant ses gains à ses pieds. Son père arrive et lui reproche sa cruauté.
Acte 3
L'acte 3 a lieu six mois plus tard à l'appartement de Violetta à Paris. Violetta est en phase terminale de tuberculose. Le docteur lui redonne espoir, mais dit à Annina que la fin est proche. Violetta relit une lettre de Germont promettant le retour d'Alfredo. Il est trop tard, et elle perd tout espoir (« Addio del passato »). A l’extérieur, il y a un cortège de carnaval qui annonce l'arrivée surprise d'Alfredo. Pour un court moment, ils sont réunis (« Parigi, o cara »). Violetta veut désespérément vivre, mais sa force échoue. En présence de Germont se repentant, elle donne à Alfredo une miniature d'elle-même et meurt.