Finnish National Opera and Ballet

La Belle au Bois Dormant

Tchaïkovski
Ce spectacle n'est plus disponible en vidéo à la demande, mais vous pouvez encore profiter des contenus annexes à la production.

Piégée par la Fée de la peur afin qu'elle touche une rose empoisonnée, une jeune princesse tombe dans un sommeil profond et éternel. Un seul remède peut rompre cet haineux sortilège - le premier baiser du véritable amour.

L'histoire familière de la princesse ensorcelée Aurore, des bonnes et des mauvaises fées et du prince aventureux prend tout son sens comme ballet. Les costumes et les décors époustouflants évoquent un monde de contes de fées richement coloré, qui captivera le public, des jeunes enfants aux adultes. La Belle au Bois Dormant est une première expérience idéale de ballet pour un enfant.

Distribution

Aurora
Eun-Ji Ha
Prince Désiré
Michal Krčmář
Carabosse, lady
Rebecca King
Carabosse, man
Giuseppe Martino
Syrene, the Fairy of Love
Hanako Matsune
Volante, the Fairy of Courage
Salla Eerola
Grazia, the Fairy of Joy and Beauty
Sara Saviola
Babette, Aurora's cousin
Valeria Quintana
Prince of the West
Wilfried Jacobs
Golden Deer
Frans Valkama
Orchestre
Finnish National Opera orchestra
...
Musique
Pyotr Ilyich Tchaikovsky
Direction musicale
Pietro Rizzo
Décors
Minna Wallenius
Lumières
Eric Loustau-Carrere
Costumes
Erika Turunen
Make-Up Design
Tuija Luukkainen
Principal ballet mistress
Ingrid Němečková
Ballet masters
Joseph Kerwin, Tuuli Tuominen-Sandell
Ballet master, children and extras
Francis Guardia
Children’s instructor
Nora Nurminen
Dramaturgical consultant
Anneli Mäkelä
...

Vidéo

Trailer

BANDE-ANNONCE | SLEEPING BEAUTY Tchaikovsky - Finnish National Opera and Ballet

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Extrait

Valse

Cette valse se déroule à l’Acte I, le jour des 16 ans d’Aurore. Elle est devenue très populaire car de longs extraits de la partition de Tchaïkovsky furent repris dans le dessin animé de Walt Disney produit en 1959 : « Mon amour, je t’ai vu au beau milieu d’un rêve… »

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Extrait

L’Oiseau Bleu

Le « Pas de deux de L’Oiseau Bleu » dans l’acte III arrive au moment du mariage du Prince et de la Princesse. Les personnages sont issus des contes de Madame d’Aulnoy : une histoire d’amour entre la princesse Florine et le roi Charmant transformé en oiseau bleu.

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Extrait

Grand Adage à la Rose

Cet extrait est intitulé « Grand Adage à la Rose ». Dans ce Pas de cinq techniquement difficile, Aurore rencontre des prétendants et danse avec eux ; chacun d’entre eux lui offrant une rose.

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L'histoire

Prologue : une princesse est née

Il était une fois un lointain, très lointain royaume enchanté. Le roi et la reine, à leur plus grande joie, avaient donné naissance à une fille, la princesse Aurora. Trois fées furent invitées à être ses marraines : Volante, la fée du courage; Grazia, la fée de la joie et de la beauté; et la plus puissante des trois, Syrene, la fée de l'amour. Chacune d'elle apporta un merveilleux cadeau à la princesse. Volante lui donna une sage et pure licorne, Grazia lui donna la beauté ainsi qu’un essaim de papillons de bonheur et de joie. Mais au moment où Syrene était sur le point de lui offrir un cadeau, surgit Carabosse, la fée de la peur. Enragée, elle reprocha au roi et à la reine de ne pas l'avoir invitée.

On découvre alors que Catalabutte, le maître des cérémonies, a oublié de lui envoyer l'invitation. Furieuse, Carabosse maudit la petite princesse: un jour, elle se piquera le doigt sur une épine de rose empoisonnée et mourra! Heureusement, Syrene n'a pas encore offert son cadeau à la princesse. Maintenant, c'est à son tour, et son pouvoir fait basculer la malédiction. Bien que la princesse se pique le doigt, elle ne mourra pas. Au lieu de cela, elle tombera dans un profond sommeil qui durera cent ans et se réveillera si un prince l’embrasse amoureusement pour la première fois.

Terrifié, le roi ordonne la destruction de chaque rosier du royaume. Au même moment, dans un cachot profond, Carabosse et ses diablotins préparent une rose empoisonnée pour Aurore.

Acte I : le destin

C’est le seizième anniversaire de la princesse Aurora et le roi a organisé une splendide fête. Ce beau monde inclut l’heureux cousin d’Aurora, mais il y a surtout quatre princes, venus des quatre coins du monde, qui sont venus lui demander sa main.

Soudain, une vieille femme enveloppée dans une cape apparaît dans la foule. Elle donne à la princesse une rose épanouie. Aurore, n'ayant jamais vu une fleur aussi merveilleuse auparavant, la prend avec fascination et danse en la tenant à la main.

La cour, se souvenant de la malédiction de Carabosse, est horrifiée et tout le monde essaie de prendre la rose à Aurore, mais il est trop tard : la princesse s’est piquée ! Le poison prend effet, Aurora s’effondre et la vieille femme jette sa cape de côté et se révèle être Carabosse ! Croyant qu'Aurore est morte, elle s'échappe. Syrene rappelle à tous qu’Aurore n'est pas morte. Elle dormira maintenant cent ans avant d’être réveillée par son premier baiser d’amour. La princesse est emmenée dans son lit et Syrene enchante le château pour que tous s’endorment jusqu'à son réveil.

Acte II : la vision

Cent ans plus tard, le prince Desiré est parti chasser avec ses amis et ses courtisans. Soudain, il aperçoit un cerf doré. Ils poursuivent tous la fabuleuse créature, mais un troupeau de cerfs empêche leur passage. En approchant du cerf doré, le Prince tire son arc, mais Syrene apparaît. Le cerf d'or est son messager.

Désormais seule avec le Prince, la fée lui présente une vision enchantée et lui permet d'entrer dans un songe, où il peut danser avec Aurore. Le prince apprend également qu'Aurore dort dans un château couvert de roses sauvages, gardé par la redoutable Carabosse.

Lorsque la vision se dissipe, Syrene guide le Prince vers le château. Il est défié par Carabosse mais il la bat. Le jeune homme s’agenouille près du lit de la princesse et l’embrasse. Elle se réveille, ainsi que toute la cour. Ainsi l'amour vainc la peur.

Acte III : le mariage

La princesse Aurore et le prince Desiré ont invité de nombreux invités à leur mariage, dont le petit chaperon rouge, le chat botté et l'oiseau bleu. Il y a beaucoup de joie; l'amour a triomphé de tout.

- d'après le scénario d'Anneli Mäkelä

En profondeur

5 clés pour aborder La Belle au Bois Dormant

1° Les débuts de La Belle

La Belle au Bois Dormant fut jouée pour la toute première fois en 1829 à l’Opéra de Paris, sur une musique de Ferdinand Herold avec une chorégraphie de Jean Aumer. Lorsque ce dernier quitta l’Opéra, ses ballets furent éliminés du répertoire.

Le ballet, dans sa version la plus célèbre, fut présenté le 15 janvier 1890 au théâtre Marinsky de Saint Petersbourg. Époque à laquelle le public avait quelque peu perdu son engouement pour les ballets. Ivan Vsevolojski, intendant des Théâtre Impériaux, librettiste et costumier, décida de recréer la gloire des spectacles passées et de ne reculer devant aucune dépense. Il commanda une partition à Piotr Tchaïkovski, également compositeur du Lac des cygnes et de Casse-noisette, qui termina l’ébauche de la musique en 40 jours. La chorégraphie fut créée par Marius Petipa. Ces derniers étaient en contact fréquent; Petipa donnait des instructions précises et détaillées à Tchaïkovski : quelle sorte et quel nombre de mesures, et ce que la musique devait exprimer selon lui. Le compositeur garda cependant une grande autonomie. Une avant-première fut donnée devant la famille royale la veille de la représentation. « C’est fort joli » se contenta de dire le Tsar Alexandre III. Le succès populaire fut immédiat.

2° Le conte face au ballet

Le sujet de ce ballet est tiré de deux célèbres contes de fées, celui de Charles Perrault dans Les Contes de ma Mère l’Oye et celui des Frères Grimm. Le ballet s’inspire surtout de ce dernier. En effet, il y a quelques différences notables dans le conte de Perrault, qui est beaucoup moins féerique que sa version dansée.

On remarque tout d’abord quelques petites différences : il y a sept fées dans le conte de Perrault, trois fées dans le ballet. Dans le conte, Carabosse annonce que « la Princesse se percera la main d'un fuseau », dans le ballet il s’agit d’une épine de rose empoisonnée. Dans le conte, le Prince est informé par un paysan qu’une Princesse (à laquelle l’auteur n’a pas donné de nom) a été plongée dans un profond sommeil, tandis que dans la version dansée, il est guidé vers elle par la fée Lilas lors d’une chasse avec ses courtisans. Dans le conte, pas de célèbre baiser pour ramener la princesse à la vie ; il se met à genoux auprès d’Aurore (son nom dans le ballet) et la regarde avec émerveillement.

Mais c’est surtout la fin du conte qui prend une tournure inattendue et plutôt terrifiante. Aurore et le Prince ont eu deux enfants. La Reine, mère du Prince, est de race ogresse. Lorsque le Prince part à la guerre, elle demande à son maître d’hôtel de lui donner les deux enfants du couple, l’Aurore et le petit Jour, pour diner. Il la trompe en égorgeant un agneau et chevreau. Elle veut ensuite manger la Princesse, mais son maître d’hôtel lui fait manger une biche à la place. Un soir, l’ogresse entend la Princesse et ses deux enfants dans une salle basse. Elle réalise qu’elle a été trompée et demande à ce qu’on les jette tous les trois dans une cuve remplie de crapauds, vipères, couleuvres et serpents. Le Prince revient à ce moment précis et l’Ogresse se jette dans la cuve à leur place.

3° L’impact de Noureev

La Belle au Bois Dormant est le ballet le plus long de Tchaïkovski : il dure presque quatre heures et est donc souvent abrégé lors des représentations. Plusieurs chorégraphes célèbres ont successivement travaillé sur ce ballet : Ninette de Valois (dans les années 1920), Rudolf Noureev (dans les années 60) ou George Balanchine (dans les années 1980).

Noureev dansa le rôle du Prince en 1961 à seulement 21 ans. Il considérait La Belle au Bois Dormant comme « le ballet des ballets », l’audacieuse apogée du ballet classique et « l’accomplissement parfait de la danse symphonique. » Il chorégraphia le ballet dès 1966 pour la Scala de Milan et y introduisit des touches personnelles : le royaume du Roi était devenu une cour avec une stricte étiquette, plus du tout fantaisiste. La fée Carabosse était une femme sophistiquée, la fée Lilas était une jeune libérale aristocrate. En 1972, au Ballet National du Canada, Noureev développera le rôle du Prince et y ajoutera un long solo pendant la scène de chasse.

4° Les scènes célèbres

5° Une bataille intérieure entre l’amour et la peur

Javier Torres est le chorégraphe de cette version de La Belle au Bois Dormant qui nous vient du Finnish National Ballet. Il est un ancien élève de la Escuela Nacional de Danza Clásica de Mexico, danseur depuis 1984 et professeur de danse depuis 1988. Après avoir dansé et donné des cours au Mexique et en Europe, il rejoint la Helsinki Dance Company en 1989. De 1992 à 2008, il a été danseur au Finnish National Ballet. Il a ensuite créé plus de 20 chorégraphies, dont huit ballets, pour plusieurs compagnies.

Selon lui, dans ce ballet, Aurore est confrontée à un choix entre la peur et l’amour : « Dans le conte de fées La Belle au Bois Dormant, le drame se trouve au cœur du personnage principal, la princesse Aurore. En effet, tous les personnages que l’on voit apparaître sur scène sont des incarnations des émotions d’Aurore – en particulier Syrene, la fée de l’amour, et Carabosse, la sorcière de la peur. Il lui faudra 100 ans afin de pouvoir consciemment choisir l’amour. « Un choix que nous avons tous », selon lui : « le choix conscient du véritable amour face à la peur. »