Alors que le général romain Scipion dort dans le palais de Massinissa, les allégories Fortuna (la Fortune) et Constanza (la Constance) lui apparaissent en rêve, lui demandant de choisir l'une d'elles comme compagne. Si Fortuna possède toutes les richesses du monde, Constanza possède, elle, la sagesse. Scipion souhaite en savoir plus avant de se décider, mais Fortuna hésite à lui accorder plus de temps, admettant qu'elle est aussi changeante et capricieuse que le vent. Alors que Scipion admire l'étonnante beauté de ce qui l’entoure, Costanza lui explique que sur Terre, les êtres humains sont incapables de reconnaître de telles merveilles et qu’ils doivent se détourner à la vue du soleil.
Scipion demande qui vit dans l’Élysée, et reçoit alors la visite d'un cortège de héros morts, dont son père Emilio et son grand-père adoptif Publio. Ce dernier révèle à Scipion que seuls leurs corps sont morts et l'exhorte à vivre une vie vertueuse afin de pouvoir rejoindre, à terme, les héros immortels. Scipion est troublé par le fait que son père Emilio ne semble pas heureux de le rencontrer, mais Emilio lui répond que le bonheur au ciel est une émotion plus sereine, moins démonstrative. Scipion aimerait rester en Élysée, mais Constanza et Fortuna lui indiquent qu’il n’y est pas encore autorisé, tandis que Publio et Emilio lui rappellent qu'il doit retourner sur Terre et accomplir son destin pour le bien de Rome.
Le temps est venu pour Scipion de se décider. L'une après l'autre, Fortuna et Constanza tentent de le persuader, Fortuna affirmant que le destin des hommes est déterminé par son seul libre arbitre tandis que Constanza affirme qu’elle seule peut résister à Fortuna et récompenser la vertu. Scipion choisit donc Constanza. Alors que Fortuna, furieuse, provoque une terrible tempête, Scipion se réveille dans le palais de Massinissa et reconnaît le présage de son rêve. Il décide d’investir dans la constance plutôt que dans la fortune.
Au cours de la scène finale, la muse Licenza résume la morale du rêve et déclare que l'histoire ne concerne pas tant Scipion mais le mécène de Mozart, l'archevêque Colloredo.