La traviata
La traviata
Icelandic Opera

La traviata

Verdi
Ce spectacle n'est plus disponible en vidéo à la demande, mais vous pouvez encore profiter des contenus annexes à la production.

Abandonnant une vie de fêtes et d'aventures avec de riches amants, une courtisane parisienne décide de s'installer avec son jeune admirateur. Mais la famille provinciale du jeune homme est déterminée à mettre fin à cette scandaleuse liaison.
 

Avec sa musique magnifique et passionnée - dont les célèbres duos « Libiamo ne' lieti calici » et « Parigi, o cara » - il est facile de comprendre pourquoi la tragédie de Verdi dédiée à une femme déchue est devenue l'opéra le plus populaire de notre temps. Oriol Tomas, lauréat du Prix de la critique Claude Rostand, met en scène cette nouvelle production de l'Icelandic Opera.

Distribution

Violetta Valéry
Herdís Anna Jónasdóttir
Alfredo Germont
Elmar Gilbertsson
Giorgio Germont
Hrólfur Sæmundsson
Annina
Hrafnhildur Árnadóttir
Flora Bervoix
Sigríður Ósk Kristjánsdóttir
Gastone
Snorri Wium
Barone Duphol
Oddur A. Jónsson
Marchese d´Obigny
Paul Carey Jones
Doctor Grenvil
Valdimar Hilmarsson
Giuseppe
Þorbjörn Rúnarsson
Commissioner
Magnús Guðmundsson
Servants and gardener
Ásgeir Eiríksson, Tómas Haarde, Guðmundur Arnlaugsson
Danseurs
Sigrún Ósk Stefánsdóttir, Eydís Rose Vilmundardóttir, Brynja Jónsdóttir, Ernesto Camilo, Shota inue, Felix Urbina
Chœurs
Chorus of Icelandic Opera
Orchestre
Orchestra of Icelandic Opera
...
Musique
Giuseppe Verdi
Direction musicale
Bjarni Frímann Bjarnason
Mise en scène
Oriol Tomas
Décors
Simon Guilbault
Lumières
Erwann Bernard
Costumes
Sébastien Dionne
Texte
Francesco Maria Piave
Chef des Chœurs
Magnús Ragnarsson
Assistant Stage Director
Emilie Martel
...

Vidéo

Trailer

BANDE-ANNONCE | LA TRAVIATA Verdi - Icelandic Opera

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Extrait

Parigi, o cara

Violetta (Herdís Anna Jónasdóttir), est atteinte de tuberculose et sur le point de mourir, mais le retour d'Alfredo (Elmar Gilbertsson) lui redonne soudain un regain d'énergie. Il lui promet une longue et heureuse vie loin de Paris - la vie qu'elle mérite après toutes ses peines passées. Mis en scène par Oriol Tomas et dirigé par Bjarni Frímann Bjarnason.

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Extrait

Libiamo ne’lieti calici

Alfredo (Elmar Gilbertsson) se laisse convaincre de chanter lors d'une soirée animée par Violetta (Herdís Anna Jónasdóttir). Il chante le célèbre brindisi portant un toast au vin et à l'amour. Violetto se joint à lui et souligne que ce qui compte dans la vie, c'est le plaisir. Mis en scène par Oriol Tomas et dirigé par Bjarni Frímann Bjarnason.

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L'histoire

Acte I

Dans son salon, la courtisane Violetta Valéry accueille entre autres Flora Bervoix, Le Marquis d'Obigny, Le Baron Douphol, ainsi que Gastone qui lui présente un nouvel admirateur, Alfredo Germont. Ce dernier, confessant que Violetta lui avait déjà plu de loin, porte un toast à sa demande et elle le rejoint alors qu’il rend hommage au plaisir. Alors que ses invités entrent dans la salle de bal, Violetta, se sentant soudain faible, reste derrière. Alfredo, inquiet pour elle, la rejoint et lui déclare ardemment son amour. Dans un premier temps, Violetta proteste et lui explique que l'amour ne signifie rien pour elle, mais la sincérité d'Alfredo la touche, et elle lui donne un camélia, son symbole, lui promettant qu'il pourrait revenir la voir quand la fleur aura fané. Après le départ de ses invités, Violetta se demande si Alfredo pourrait être l'homme qui lui permettrait de réaliser son rêve d'amour. Alors qu'elle réfléchit à son besoin de liberté, la voix d'Alfredo se fait entendre à l'extérieur, plaidant en faveur de la romance.

Acte II

Quelques mois plus tard, dans une maison loin de la ville, où il vit maintenant avec Violetta, Alfredo médite sur son bonheur. Lorsque la femme de chambre, Annina, révèle que Violetta a vendu ses bijoux pour payer leurs dépenses, Alfredo part en ville pour régler leurs affaires. Violetta qui cherche Alfredo,  trouve une invitation de Flora à une fête ce soir-là. Elle la met de côté, n'ayant aucune envie de reprendre sa vie d'avant. Le père d'Alfredo surprend Violetta et exige d’elle qu’elle renonce à son fils ; le scandale de la liaison d'Alfredo menace les fiançailles de sa sœur. Violetta refuse d'abord, mais lorsque Germont suggère que le charme fugace de la jeunesse est son seul attrait pour Alfredo, elle accepte de faire le sacrifice. Après le départ de Germont, Violetta envoie un message acceptant l'invitation de Flora, puis commence une note d'adieu à Alfredo. Il entre soudainement ; cachant le mot, elle réaffirme en larmes son amour pour lui avant de s'enfuir en courant. Très vite, une messagère apporte sa lettre à Alfredo. Germont revient consoler son fils désespéré avec des souvenirs de leur vie familiale antérieure. Mais Alfredo, voyant l'invitation de Flora, conclut que Violetta l'a abandonné pour un autre amant et décide de l'affronter.

Lors de sa soirée, Flora apprend du marquis que Violetta et Alfredo se sont séparés. L'étage est dégagé pour les invités et les danseurs, déguisés en toreros, chantent le chant d’amour timide d’un matador. Alfredo arrive bientôt, faisant des commentaires amers sur l'amour et le jeu imprudent. Violetta, nerveuse et pâle, entre au bras de son vieil admirateur, le baron Douphol, qui perd une petite fortune au profit d'Alfredo. Lorsque les invités se dirigent vers une salle voisine pour le souper, Violetta intercepte Alfredo, l'implorant de partir avant qu'il ne s'énerve davantage contre le baron. Comprenant mal son appréhension, il exige qu'elle admette qu'elle aime Douphol. Liée par sa promesse à Germont, elle fait semblant de l'être. Fou de jalousie, Alfredo prend les autres invités à témoin, puis dénonce Violetta et jette ses gains à ses pieds. Alors que les invités lui reprochent son comportement et que Douphol le provoque en duel, Germont entre et réprimande son fils, qui est atteint de remords.

Acte III

Violetta, atteinte de tuberculose, se meurt. Le Dr. Grenville explique à Annina que sa maîtresse n'a plus longtemps à vivre. À son réveil, Violetta relit une lettre de Germont, lui révélant que le baron a simplement été blessé lors du duel avec Alfredo, qui a appris son sacrifice et est en route pour lui demander pardon. Sentant qu'il est trop tard, Violetta dit adieu à son passé. Les fêtards passent à l'extérieur lorsqu'Alfredo arrive. Les amants se réjouissent à l'idée de quitter la ville pour toujours. Germont arrive, accompagné du médecin, juste avant que Violetta ne soit saisie d'une dernière résurgence de force. Alors qu'elle s'écrie qu'elle sent la vie revenir, elle tombe, morte.

En profondeur

5 clés pour aborder La traviata

1° Le toast de Paris

Marie Duplessis est née Alphonsine Rose Plessis en 1824 en Normandie. Elle s'installe à Paris à l'âge de 15 ans et trouve du travail dans un magasin de vêtements, mais se rend vite compte que les hommes influents et riches la trouvent attirante et charmante. Elle devient courtisane et ajoute la fausse particule 'Du' à son nom. Sachant lire et écrire, elle acquiert une réputation d'amante intelligente, discrète et pleine d'esprit. Marie Duplessis est décédée de tuberculose à l'âge de 23 ans et ses funérailles au cimetière Montmartre à Paris ont réuni des centaines de personnes.

2° Rouge et blanc

L'un des nombreux amants de Duplessis était Alexandre Dumas fils. Fils d'Alexandre Dumas père - auteur entre autres des Trois Mousquetaires - Dumas fils a le même âge que Duplessis et aspire à l’écriture lorsqu'il rencontre la célèbre courtisane à Paris en 1844. Leur brève relation l'inspire à écrire La Dame aux Camélias, qui paraît moins d'un an après la mort de Duplessis. Le roman semi-autobiographique raconte la tragique histoire d'amour entre Marguerite Gautier, une semi-mondaine souffrant de tuberculose, et Armand Duval, un jeune bourgeois. Marguerite est surnommée « la dame aux camélias » parce qu'elle porte un camélia rouge lorsqu’elle indisposée et un blanc lorsqu'elle est disponible pour ses amants.

3° Une visite au théâtre

La situation familiale de Giuseppe Verdi était similaire à celle de Duval. Sa compagne était la soprano Giuseppina Strepponi, mère d'au moins quatre enfants illégitimes. La relation non formalisée du couple a scandalisé les parents et les voisins de Verdi dans sa ville natale de Busseto. À l'hiver 1851-1852, le couple décide de se rendre à Paris. Ils y assistent à une représentation de La Dame aux Camélias, que Dumas a adapté pour la scène. Verdi sait que la pièce serait le sujet idéal pour un opéra et commence immédiatement à composer de la musique pour ce qui allait devenir La traviata.

4° Des débuts difficiles

Verdi engage Francesco Maria Piave pour écrire le nouveau livret et envoie le synopsis au Teatro La Fenice à Venise sous le titre provisoire de Amore e morte. Il s'inquiète des censeurs de la ville, qui l'avaient auparavant forcé à changer certaines parties de l'histoire de Rigoletto. Si La Dame aux Camélias connaît un énorme succès, ses thèmes restent scandaleux pour l'époque. Le théâtre reçoit des lettres anonymes se plaignant de leur intention de proposer cet opéra dédié à cette « pute commune ». En raison de son sujet risqué, sa nouvelle œuvre ne peut être jouée en tenue vestimentaire moderne et doit se dérouler deux siècles plus tôt. Verdi est frustré, mais le choix de la soprano pour incarner Violetta, Fanny Salvini-Donatelli, l'inquiète davantage. Bien qu'elle soit une chanteuse acclamée, Verdi la considère trop âgée et trop ronde pour jouer de façon crédible une jeune femme qui meurt de tuberculose. L'auditoire de la première en 1853 partage ce point de vue et rit de la situation à certains moments du spectacle. « La traviata de hier soir est un échec », écrit Verdi à un ami le lendemain. « Était-ce ma faute ou celle des chanteurs ? » Le temps nous le dira.

5° Un succès durable

Il n'a pas fallu longtemps pour donner raison à Verdi. Le scandale de la première soirée fit de l'opéra une oeuvre incontournable, et le reste des représentations à La Fenice remportent un franc succès. D'autres maisons d'opéra à travers l'Europe s'emparent rapidement de la pièce. La traviata permet de mettre en lumière l'hypocrisie, la misogynie et la politique sexuelle au sein de la société de l’époque. Les censeurs et les critiques condamnent le fait que Violetta soit traitée avec pitié plutôt qu'avec mépris, mais sa tragique histoire et sa musique inoubliable font de La traviata un véritable succès. Il est aujourd'hui l'opéra le plus joué dans le monde et l'une des pierres angulaires du répertoire de l'opéra.