Acte I
Les frères Chrudoš et Šťáhlav se disputent l’héritage de leur défunt père. Radmila, leur sœur, demande à la princesse Libuše de se positionner comme arbitre. La jeune Krasava révèle qu'elle est responsable de l'hostilité soudaine entre les deux frères. Libuše assure à Radmila que les Dieux les aideront à résoudre ce conflit.
Lors d’un rassemblement d’anciens, Chrudoš et Šťáhlav s’accusent mutuellement de tromperie et de despotisme. Radovan et Lutobor - respectivement le père de Krasava et l’oncle des frères - expriment leur opinion selon laquelle de tels dangereux désaccords ne pourront être résolus que lorsque la nation sera co-dirigée par un homme.
Libuše appelle les frères à plaider leur cause. En tant que frère aîné, Chrudoš exige d’hériter de tout, alors que Šťáhlav confie son sort aux juges. Radovan annonce la décision du tribunal - les frères doivent se reconcilier et administrer leur héritage ensemble. Chrudoš refuse de reconnaître le verdict du tribunal car celui-ci est dirigé par une femme. Afin de maintenir la paix, Libuše décide de partager son règne avec un homme. Elle choisit Přemysl, un fermier de Stadice, pour être son mari et ses sujets reçoivent cette déclaration avec joie.
Acte II
Lutobor, Krasava, Radmila et Šťáhlav arrivent à une pierre tombale dans la forêt afin de régler le différend avec Chrudoš. Krasava tente d'apaiser la colère de son père due au fait qu’elle ait provoqué le conflit - incapable de faire en sorte que Chrudoš professe ouvertement son affection pour elle, elle décide de le provoquer en prétendant être attirée par Šťáhlav. Lutobor promet de pardonner à sa fille à condition qu'elle réconcilie les deux frères. Chrudoš rejette d’abord les explications de Krasava mais est finalement émue par ses paroles. Il met de coté sa colère et fait la paix avec Krasava et Šťáhlav.
Dans un village, les paysans chantent joyeusement en ramassant les dernières récoltes. Přemysl, leur propriétaire, est absorbé par ses pensées à propos de Libuše, qu'il aime, et annonce le début de la fête de la moisson. Assis à l'ombre d'un tilleul, il admire sa beauté, sa force et sa dignité, qui devrait servir d'exemple à toute la nation. Les contemplations de Přemysl sont interrompues par le son d’une imminente délégation royale. Radovan lui transmet l’intention de Libuše de faire de lui un prince et de prendre la princesse pour épouse.
Acte III
Heureux d'entendre que les frères se sont réconciliés, Libuše pardonne à tous leurs erreurs. Chrudoš craint cependant que Přemysl ne se venge de lui pour avoir offensé la princesse. Šťáhlav et Lutobor tentent de convaincre Chrudoš de freiner son vif tempérament, mais il s’apaise seulement après que Krasava lui a demandé de jurer fidélité au nouveau prince au nom de leur amour.
Libuše accueille Přemysl comme son mari et prie les dieux de les bénir. Le prince demande à Chrudoš de s'excuser d'avoir offensé sa femme. Chrudoš refuse tout d'abord, puis finit par accepter. Alors qu'il s'apprête à s'agenouiller devant le couple royal, Přemysl lui donne une étreinte fraternelle. Libuše remercie les Dieux, croyant qu'ils continueront à accorder leur faveur à son peuple. Tout à coup, elle est possédée par un esprit prophétique et l’avenir de la nation apparaît devant ses yeux. Elle prévoit des temps de souffrance et de servitude et espère que la nation tchèque ne cédera jamais au mal sous une quelconque forme.