Nederlandse Reisopera

Orfeo

Monteverdi
Ce spectacle n'est plus disponible en vidéo à la demande, mais vous pouvez encore profiter des contenus annexes à la production.

Lorsque Eurydice meurt le jour de leur mariage, Orphée, incapable d'accepter sa mort, descend aux enfers pour la ramener auprès de lui. Mais alors qu'ils se dirigent vers le royaume des vivants, pourra-t-il s'abstenir de la regarder, de peur de la perdre à jamais ?

La metteuse en scène Monique Wagemakers, en collaboration avec la chorégraphe Nanine Linning et l'artiste Lonneke Gordijn (Studio DRIFT), a développé le concept de cet opéra comme une œuvre d'art totale qui intègre pleinement la mise en scène, la chorégraphie et le design. Les costumes de la créatrice de mode Marlou Breuls accentuent et renforcent encore l'effet d'homogénéité.

Distribution

La Musica / Messagiera / Proserpina
Luciana Mancini
Orfeo
Samuel Boden
Euridice / Speranza / Eco
Kristen Witmer
Caronte / Spirito
Alex Rosen
Plutone / Pastore / Spirito
Yannis François
Ninfa
Lucía Martín-Cartón
Apollo / Pastore / Spirito
Laurence Kilsby
Pastore / Spirito
Kevin Skelton
Pastore / Spirito
Nils Wanderer
Spirito
Damien Pass
Danseurs
Dance Company Nanine Linning - Demi-Carlin Aarts, Mirko de Campi, Luca Cappai, Kimmie Cumming, Milan van Ettekoven, Anna Suleyman Harms, Boglarka Heim, Sergio Indiveri, Hang-Ceng Lee, Kyle Patrick
Orchestre
La Sfera Armoniosa
...
Musique
Claudio Monteverdi
Direction musicale
Hernán Schvartzman
Mise en scène
Monique Wagemakers
Lumières
Thomas C. Hase
Costumes
Marlou Breuls
Texte
Alessandro Striggio
Préparation conceptuelle
Monique Wagemakers, Lonneke Gordijn (Studio DRIFT), Nanine Linning
Installation ‘Ego’
Lonneke Gordijn (Studio DRIFT)
...

Vidéo

Trailer

BANDE-ANNONCE | ORFEO Monteverdi – Nederlandse Reisopera

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Extrait

Possente Spirto

Sur la berge du Styx, Orphée (Samuel Boden) tente de convaincre Charon de le laisser traverser le fleuve pour retrouver sa femme Eurydice dans les enfers.

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En coulisses

Dans les coulisses d'Orfeo

Un mini documentaire sur la production d'Orfeo au Nederlandse Reisopera avec l'équipe créative et les artistes.

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L'histoire

Prologue

Après une toccata introductive, l'incarnation de la Musique apparaît. Elle chante les pouvoirs dont elle dispose et annonce l'histoire du chanteur et demi-dieu de Thrace Orphée, qui avec sa voix était capable de toucher l'homme et la nature et même de pénétrer dans le monde souterrain.

Acte I

En compagnie des bergers et des nymphes, Orphée et Eurydice célèbrent leur mariage.
 
Acte II

Tandis qu'Eurydice part avec ses amis faire des couronnes de fleurs, Orphée chante son bonheur en compagnie des bergers. L'heureuse assemblée est perturbée par un messager qui annonce qu'Eurydice est morte après avoir été mordue par un serpent. Orphée se lamente et décide de la récupérer aux enfers.

Acte III

Orphée est amené par l'incarnation de l'Espoir jusqu'au fleuve Styx. Là, elle le laisse derrière elle, puisque qu’il doit en être ainsi d'après la devise : « Abandonne toute espérance, toi qui entre ici ». Malgré son chant poignant, Charon, le passeur du royaume des morts, refuse d'emmener Orphée aux enfers parce qu'il est encore en vie. Lorsque Charon s'endort, Orphée se rend lui-même de l'autre côté du Styx.

Acte IV

Émue par le chant d'Orphée, Proserpine, déesse des enfers, supplie son mari Pluton de laisser partir Eurydice. Il accepte à une condition : tant qu'ils ne seront pas retournés au pays des vivants, Orphée ne pourra pas regarder Eurydice. De bonne humeur, Orphée entame la retraite, mais lorsqu'il regarde en arrière pour voir si Eurydice le suit, elle disparaît de sa vue. Les esprits du monde souterrain se plaignent auprès d'Orphée, qui n'a pas pu contrôler son désir.

Acte V

Orphée erre seul et se plaint de sa perte. L'écho répète sa plainte. Son père Apollon vient à son secours et l'emmène au ciel. Il promet à son fils qu'il pourra voir Eurydice parmi les étoiles.

En profondeur

L'Orphée en chacun de nous

Inverser le cours du temps

Au fil des siècles, le mythe d'Orphée a inspiré de nombreux artistes, écrivains, musiciens, peintres, poètes et compositeurs, qui ont tous façonné leur propre interprétation de ce demi-dieu. Orphée est un musicien, un chanteur et un poète. Il transforme ses dépressions, ses peurs et ses peines en musique, en art. Il est la personnification du pouvoir de la musique et l'archétype de l'artiste passionné, qui révèle le mystère de la vie et de la mort. L'histoire d'Orphée parle de la fugacité de la nature humaine et de l'infinité de l'art.

Orphée est un demi-dieu qui a du mal à faire face aux émotions humaines. C'est un expert qui se plaint et qui vit toujours dans le passé ; même le jour de son mariage, il se remémore l’époque où il était malheureux. Orphée ne peut pas abandonner le passé et cela l'empêche de connaître le bonheur présent. Il a besoin de son passé pour écrire de la poésie et faire de la musique pour créer.

Ne pas regarder en arrière

La metteuse en scène Monique Wagemakers explique : « Cette histoire concerne chacun d'entre nous, nous avons tous quelque chose d'Orphée en nous. Quand il nous arrive un malheur, nous désirons revenir en arrière : ‘Si seulement j'avais... j'aurais dû... ‘ » Lorsque le moment est venu pour lui de quitter le monde des enfers avec Eurydice pour entamer un nouvel avenir, il doit se défaire de son passé bien-aimé mais il n'en est pas capable. Il fait alors ce qu'il a toujours fait : il regarde en arrière.

Orphée reste inextricablement lié au passé, aux choses qui étaient autrefois. En fin de compte, il est laissé pour compte, avec son propre écho, mais même cela ne lui offre aucune consolation. Apollon intervient et, à la fin de l'opéra, il demande à son fils : « Pourquoi continues-tu à vivre dans le ressentiment et le chagrin ? Ne sais-tu pas que le bonheur terrestre ne dure jamais éternellement ? »

Une œuvre d’art totale contemporaine

La metteuse en scène Monique Wagemakers, en collaboration avec la chorégraphe Nanine Linning et l'artiste Lonneke Gordijn (Studio DRIFT), a développé le concept de l’opéra en l’envisageant comme une œuvre d’art totale qui intègre à la fois la mise en scène, la chorégraphie et les décors. La créatrice de mode Marlou Breuls a été invitée à créer des costumes très ajustés et de couleur chair à base de gaze. Dès le début, l'intention de Wagemakers était de trouver une nouvelle façon de faire de l'opéra. C'est pourquoi elle a délibérément recherché des collaborations avec des artistes indépendants.

À propos de sa collaboration avec Lonneke Gordijn, Monique Wagemakers déclare : « Lonneke est fascinée par la nature ; avec ses installations, elle opère à la frontière entre la vie et la mort, entre le jour et la nuit, entre la rigidité et le mouvement - exactement ce qu'est Orphée ». La chorégraphe Nanine Linning intègre à ce concept son langage de danse très personnel et physique. Les dix danseurs de sa compagnie de danse font partie de la distribution. Comme les chanteurs et les danseurs de cette production forment un seul groupe et sont toujours sur scène, Linning a également participé au casting des chanteurs.

L'installation : Ego

Pour cette production, l'artiste Lonneke Gordijn (Studio DRIFT) a mis au point l'impressionnante installation Ego, une sculpture mobile tissée à la main, faite de fil de nylon et mesurant 9 x 4,5 x 4,5 mètres, qui remplit presque toute la scène. Ego représente la perspective humaine et montre comment l'espoir, la vérité et les émotions sont le résultat direct de la rigidité ou du dynamisme de nos pensées.

Parallèlement aux interactions des chanteurs et des danseurs, la sculpture nous emmène dans le monde intérieur d'Orphée. Orphée est pris dans ses considérations inflexibles sur l'amour et la vie. Ce n'est que lorsque son monde s'effondre complètement – après avoir perdu Eurydice – qu'il s'élève au-delà de lui-même. Il doit faire face aux lois de la nature, et ce nouvel objectif de vie change complètement sa perspective, faisant soudain de lui une figure forte.

Ego est dirigé par des moteurs, des algorithmes et des logiciels spécifiques. Au cours des représentations, l’installation est également « dirigée » manuellement afin qu'elle puisse réagir au rythme de la musique. Les mouvements de la sculpture dépeignent les émotions, les peurs et la force d'Orphée. Ego n'est donc pas seulement le décor de la scène, mais agit en véritable soliste dans cette production.

Un groupe homogène sur scène

La metteuse en scène Monique Wagemakers et la chorégraphe Nanine Linning ont choisi de présenter les dix chanteurs et les dix danseurs comme un seul groupe homogène, avec l'installation Ego comme seul organisme sur scène. Dans cet opéra, chacun fait partie du monde intérieur d'Orphée. Ego est son univers.

Les autres personnages ne sont pas toujours reconnaissables. Les chanteurs et les danseurs restent sur scène pendant toute la durée de la représentation. Le processus de création de l’opéra reflète cette intention, les artistes répétant tous au sein d’un seul et même espace. De cette façon, la mise en scène et la chorégraphie se fondent l'une dans l'autre.

Linning estime que « le langage de la danse dans l’opéra est éloquent sans être anecdotique. En tant qu'artiste et chorégraphe, cet opéra me met au défi de créer une danse théâtrale qui intègre des textes poétiques et une musique atmosphérique fantastique. Les corps des chanteurs et des danseurs racontent avec et sans mots la quête du bonheur d'Orphée ». Les danseurs de la production font partie de la compagnie de danse de Linning, ‘Nanine Linning’, basée en Allemagne.

Une œuvre contemporaine d’environ 400 ans

Le chef d'orchestre Hernán Schvartzman considère Orfeo comme un opéra intemporel : « Il est merveilleux de voir comment un opéra vieux de 400 ans peut, à chaque époque, être considéré comme une œuvre contemporaine. Notre création d'une version contemporaine, avec ses choix artistiques audacieux, s'inscrit pleinement dans l'intention de Claudio Monteverdi. En s'appuyant sur les travaux de ses prédécesseurs de la Camerata Fiorentina en 1607, il a même créé une forme d'art entièrement nouvelle : l'opéra ».

« En général, les compositeurs de l'époque de Monteverdi n'étaient pas très précis en matière de partitions instrumentales. Monteverdi, quant à lui, entre dans les détails, avec une riche palette de couleurs et de fortes connotations symboliques : flûtes pour le berger, orgue et harpe symbolisant la harpe d'Orphée, et trombones et régales pour le monde souterrain. Je suis très heureux de cette collaboration avec l'ensemble baroque ‘La Sfera Armoniosa’ ; ils sont spécialisés dans la musique du XVIIe siècle et leurs musiciens ont joué avec les meilleurs ensembles du monde. »