Acte I
Le Guérisseur et son assistant, le Réceptionniste, font fonctionner Sanatorio Express, qui offre à ses clients une attention personnelle et des exercices afin de se remettre des épreuves et des tribulations de la vie. L'ambiance est paradisiaque.
La Soprano arrive au Sanatorium parce qu’elle est en surpoids et pense qu’elle est au bord du divorce. Elle chante une aria en deux parties, la première est lente, détaillant les raisons de son excès de poids. La deuxième partie, une cabalette joyeuse au rythme d'une valse, est dédiée au plaisir de manger.
Les clients comparent leurs notes concernant leurs problèmes. La plupart ont été diagnostiqués comme toxicomanes et la toxicomanie est à l’origine de toute leur adversité. Seul le Ténor reste silencieux. Il est trop lent pour ce monde.
Le Guérisseur utilise toutes ses forces sur la Soprano. Alors qu’il lui fait des avances, elle le jette hors de la scène, mais elle se demande: cet homme obscène s’intéressait-il à elle? La Réceptionniste répond à son aria avec un numéro de flamenco, basé sur des années d'expérience.
Le Ténor sort. Il est amoureux de la Soprano et chante une aria sur les petites mains de celle-ci. L’aria se transforme en un duo d'amour, car à l'opéra les sopranos tombent amoureux plus rapidement que les ténors.
Les clients se concentrent sur les exercices de développement personnel, tandis que la Réceptionniste s'attaque à ses mots croisés. La Soprano, maintenant profondément amoureuse, commence à douter que le fait d'être mince résoudrait ses problèmes après tout. Frustrée, elle se met à chanter une sorte de bel canto extatique. La colorature apaisante du Ténor ne l’aide pas à se sentir mieux.
Le mari de la Soprano, directeur général à l’apparence d’un chien de chasse, se précipite dans le Sanatorio et se déchaîne contre sa femme. Le ténor le provoque en duel. Puisqu’ils ne parviennent pas à trouver une manière pacifique de se battre, le mari chante une chanson sur la honte. L'acte se termine dans une confusion générale. Tout est honteusement déroutant.
Acte II
Le temps a passé. Face à des défis de plus en plus difficiles, Sanatorio Express s'est concentré sur la thérapie profonde, ce qui a laissé les clients plutôt désorientés. Le Guérisseur essaie de stimuler leur motivation en chantant à propos de la mort, qui se cache juste au coin de la rue. Une fois qu’il a récupéré de cette scène de mort, il présente le patient modèle : le mari de la Soprano. Il a choisi la thérapie à distance et dit bonjour aux autres via internet.
L'auto-analyse en trio s'ensuit. La Réceptionniste se refait une beauté, la Soprano cogite sur son reflet dans le miroir et le ténor met à jour son profil sur les réseaux sociaux. La Soprano et le Ténor ne se reconnaissent plus mais se retrouvent à nouveau. Ils sont incurables et par conséquent, ils sont heureux. La Réceptionniste leur dit que le mari - qui ressemble à un chien de chasse - est plus proche que quiconque ne le pensait, car sa thérapie à distance est en fait une thérapie d'amour secrète. Les amoureux se réjouissent de cette fantastique nouvelle. La réceptionniste évoque un plan, et une fois que la Soprano et le Ténor sont partis, elle révèle son secret le plus profond: elle se sent seule.
Les choses se passent comme prévus par la réceptionniste : les gens portent des masques et courent dans la pénombre. Le Guérisseur arrive et gâche presque tout. Le mari s'énerve dans le placard, mais il ne peut pas sortir. La Soprano cède et lui vient en aide, comprenant enfin pourquoi elle n’était pas assez bien pour son mari. Elle et son mari se font des adieux mélancoliques.
Le Guérisseur essaie de se dérober, distrayant la foule avec un grand rire de basse, mais il ne peut pas s’enfuir. Il doit faire face aux commentaires cinglants des clients et faire face aux faits. Tout le monde est ravi de découvrir que rien ne clochait chez eux finalement, et que l’épisode a également permis de créer quelques couples heureux. Sanatorio Express est fermé, mais la Réceptionniste a déjà une nouvelle idée commerciale.