L'action se déroule en 1911.
Acte I
Le célèbre auteur Gustav von Aschenbach lutte contre son incapacité à écrire. À l'entrée d'un cimetière de Munich, il rencontre un Voyageur et se sent tout à coup envahi par la nostalgie du Sud et du soleil.
Sur le bateau pour Venise, Aschenbach est choqué par le comportement et l'apparence d'un passager âgé (Elderly Fop) et de quelques jeunes turbulents. Malgré ses protestations, Aschenbach est guidé par un vieux gondolier qui insiste pour l’emmener directement à l'hôtel sur le Lido. À son arrivée à l'hôtel, le Vieux Gondolier disparaît sans attendre le paiement. Aschenbach est accueilli par le directeur de l'hôtel et conduit à sa chambre. En regardant les clients de l'hôtel se rassembler pour le dîner, Aschenbach aperçoit pour la première fois un garçon polonais et sa famille. Il est frappé par l'apparence du garçon et réfléchit à la nature de la beauté et de ses implications pour l'artiste.
Aschenbach craint que le temps étouffant l'oblige à partir. Il achète des fraises et observe un groupe d'enfants qui joue sur la plage. Ses premières impressions envers le garçon polonais – Tadzio – se confirment. Aschenbach traverse la lagune pour visiter la ville. Craignant l'effet du sirocco sur sa santé et troublé par les mendiants et les vendeurs de rue, il décide de mettre fin à son séjour. Il part pour la gare, mais un malentendu avec ses bagages, qui ont été mal acheminés, l’oblige à revenir à l'hôtel.
Sur la plage, Aschenbach regarde Tadzio et ses amis s'affronter dans une série de jeux. Les pensées d'Aschenbach se tournent vers la Grèce antique et, alors que la voix d'Apollon se fait entendre, que les jeux des enfants deviennent des mythes et que la plage se transforme en une Grèce socratique, la muse de l'écrivain est libérée. Tadzio ressort victorieux des jeux, mais Aschenbach ne peut pas le féliciter.
Acte II
Dans la boutique de l'hôtel Barber, Aschenbach apprend qu'une maladie mystérieuse sévit dans la ville et que de nombreux clients partent. Aschenbach devient obsédé par le désir, d'une part, de connaître la vérité sur cette maladie et, d'autre part, de ne pas en parler à Tadzio et à sa famille. Il les suit à Saint-Marc, y fait un tour en gondole et rentre à l'hôtel.
Un groupe de joueurs ambulants divertit les clients de l'hôtel, dont Aschenbach et Tadzio. Aschenbach demande directement au chef des joueurs si une épidémie sévit à Venise. Aschenbach apprend finalement la vérité par un commis anglais : Venise est en proie au choléra et, par crainte de pertes commerciales, les autorités de la ville ont tenté de le dissimuler. Le greffier conseille à Aschenbach de partir sans délai. Aschenbach décide d'avertir la mère de Tadzio, mais lorsqu'il la voit, il ne parvient pas à parler. Il reconnaît que ce dernier échec révèle les conséquences profondes de son obsession pour Tadzio.
Pendant son sommeil, Aschenbach rêve : les deux facettes de sa personnalité – l'Apollin (qui l’a gouverné jusqu’à présent) et le Dionysiaque – luttent pour le pouvoir. Lorsque Dionysos revendique la victoire, Aschenbach se réveille soudainement et se résigne à accepter son sort.
En regardant de loin Tadzio et ses amis jouer sur la plage, Aschenbach réitère sa décision de s'abandonner à sa passion. Aschenbach se rend pour la seconde fois à l'hôtel Barber, où il accepte qu’on le fasse sembler plus jeune.
Aschenbach poursuit sa quête de Tadzio à travers la ville. Le garçon le voit mais ne le trahit pas. Épuisé et confus, Aschenbach se repose un instant. Il achète des fraises, mais elles sont moisies et trop mûres. Il se souvient de ce qu'il a appris sur la passion et la beauté en lisant Socrate. Tous les clients quittent l'hôtel, y compris la famille polonaise. Aschenbach se rend à la plage pour regarder Tadzio pour la dernière fois.