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Opera di Firenze - Maggio Musicale Fiorentino

La Favorite

Donizetti
Ce spectacle n'est plus disponible en vidéo à la demande, mais vous pouvez encore profiter des contenus annexes à la production.

Le grand chef italien Fabio Luisi dirige cette œuvre mêlant l'art du grand opéra français et du belcanto italien.

Distribution

Leonor de Guzman
Veronica Simeoni
Fernand
Celso Albelo
Alphonse XI
Mattia Olivieri
Balthazar
Ugo Gualiardo
Ines
Francesca Longari
Don Gaspar
Manuel Amati
Un Seigneur
Leonardo Sgroi 
Chœurs
Maggio Musicale Fiorentino
Orchestre
Maggio Musicale Fiorentino
...
Musique
Gaetano Donizetti
Direction musicale
Fabio Luisi
Mise en scène
Ariel García Valdés
Lumières
Dominique Borrini
Chef des Chœurs
Lorenzo Fratini
Assistant(e) mise en scène
Derek Gimpel
Scenes and costumes
Jean-Pierre Vergier
...

Vidéo

Trailer

BANDE-ANNONCE | LA FAVORITE Donizetti – Maggio Musicale Fiorentino

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Extrait

Doux zéphyr / Que moi je t’oublie

Acte I. Dans cet extrait, deux scènes se suivent. Dans la première, Inès, la servante de la favorite du roi, Léonor, chante accompagnée d’un chœur de femmes sur l’air « Doux zéphyr, sois lui fidèle » sur le rivage de Léon, où Fernand débarquera quelque temps plus tard, les yeux bandés. Lorsque Fernand finit par arriver et demande à connaître le nom de celle qu’il aime dans la 2e scène, celle-ci lui demande de renoncer à elle sous peine de perdre son honneur (« Ciel ! Au fond de mon âme »).

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Extrait

Pour tant d’amour

Acte III. Fernand a demandé la main de Léonor en mariage en récompense de son courage au combat. Le roi Alphonse XI est stupéfait mais accède immédiatement à la demande du jeune homme pour se venger de Léonor et mettre fin à son conflit avec le Pape. Dirigé par Fabio Luisi et mis en scène par Ariel García Valdés.

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Extrait

Déjà dans la chapelle

Acte III. La Cour est réunie pour célébrer le mariage de Fernand et Léonor. Le marié se voit accorder des titres de noblesse et a l'impression que tous ses rêves se sont réalisés, tandis que son épouse ne peut que s'inquiéter des véritables intentions du roi. Dirigé par Fabio Luisi et mis en scène par Ariel García Valdés.

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L'histoire

Acte I

Dans le monastère de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les moines entrent dans la chapelle, suivis du Père Supérieur Balthazar et du novice Fernand, qui est sur le point de prononcer ses vœux. Balthazar remarque les hésitations du jeune homme et lui en demande la raison. Fernand répond que sa foi a été ébranlée le jour où, dans l’église, une femme aussi adorable qu’un ange s’est agenouillée pour prier devant lui. Depuis, il a beau prier Dieu, il voit l’image de cette femme et rêve d’un destin au-delà des murs du monastère. En vain, Balthazar essaye de l’en dissuader, refuse de le bénir et lui prédit qu’un jour il reviendra repenti.

Sur la plage de l’île de Léon. Inès, confidente de Léonor, la favorite du roi, chante et danse avec ses amis en attendant le bateau qui amènera Ferdinand, dont les yeux sont voilés. Ce dernier demande à Inès de lui révéler le nom et le rang de sa maîtresse. Léonor s’approche alors de lui, ils échangent des mots d’amour, mais elle refuse de lui révéler qui elle est, l’avertissant qu’il devrait la fuir pour sauver son honneur. Inès annonce l’arrivée du roi de Castille, Alphonse XI. Fernand comprend qu’elle est une femme de haut rang alors qu’il n’est qu’un étranger.

Acte II

Dans le palais d’Alcazar à Séville. Alphonse et son officier Don Gaspar parlent de leur grande victoire dans la guerre contre les Maures, en particulier les actes héroïques de Fernand, que le roi envisage d’honorer devant la cour toute entière. Mais les courtisans conspirent contre Léonor, à cause de l’amour que lui voue Fernand.

Léonor arrive et apprend par Inès les victoires de Fernand. Elle exprime alors au roi sa honte et sa douleur de n’être restée que sa favorite alors qu’elle pensait devenir sa femme. Alphonse lui somme de rester patiente : elle saura bientôt ce que le roi a prévu pour elle et l’invite à participer à la fête célébrant la victoire à ses côtés. Alors que la cérémonie commence, Don Gaspar donne au roi une lettre d’amour anonyme adressée à Léonor. Léonor lui confesse qu’elle en aime un autre, sans révéler son nom. Cette conversation est brusquement interrompue par l’arrivée de Balthazar, le messager du Pape, qui maudit le couple adultère et menace d’excommunier le roi s’il répudie sa femme au profit de sa « favorite ». Alphonse refuse de s’exécuter, affirmant son pouvoir royal, tandis que Léonor lui demande de venger son honneur.

Acte III

Dans le palais Alcazar à Séville. Alphonse remercie Fernand pour son courage et lui demande ce qu’il voudrait en récompense. Le jeune homme demande alors la main de Léonor. Alphonse est d’abord étonné puis donne son assentiment à leur mariage, avec la double finalité de se venger de Léonor et de mettre fin aux controverses avec le Pape. Fernand, ignorant le passé de sa bien-aimée est rempli de joie, alors que Léonor est pleine d’angoisse : elle ne peut pas accepter que son fiancé soit disgracié aux yeux de la cour à cause de la relation qu’elle a entretenu avec le roi. Elle demande à Inès de révéler au jeune homme qu’elle était la maîtresse du roi et qu’elle comprendrait qu’il la rejette. Cependant, avant qu’Inès puisse parler à Fernand, Don Gaspar l’arrête par ordre du roi pour trahison.

La cérémonie de mariage commence. Le roi donne à Fernand le titre de Marquis assorti d’un collier de l’ordre de la noblesse. Lorsque Léonor arrive, il l’accueille avec des mots affectueux, l’invitant à croire qu’il lui a pardonné. Fernand invite les gens de la cour à partager sa joie mais il ne reçoit que leur dédain en retour. Cherchant à se venger de cette offense, il les invite à se battre, mais est aussitôt arrêté par l’arrivée soudaine de Balthazar qui révèle à Fernand qu’il s’est marié avec la maîtresse du roi. Le jeune homme accuse alors Alphonse de l’avoir trompé, renonce à ses titres, et brise son épée à ses pieds. Alphonse envisage de punir son insolence mais, pris par un sentiment de culpabilité, renonce à se venger et laisse Fernand partir avec Balthazar.

Acte IV

Dans le monastère de Saint-Jacques de Compostelle. Fernand est à nouveau sur le point de prononcer ses vœux et confie à Balthazar qu’il est revenu au monastère pour trouver la paix intérieure. Balthazar l’invite à tourner ses pensées uniquement vers Dieu, puis le quitte : il doit accourir près d’un jeune novice gravement malade qui vient d’arriver au monastère. Laissé seul, Fernand pense à nouveau à Léonor. Il prie Dieu de l’aider à oublier le passé et va à la chapelle pour prononcer ses vœux. Léonor entre dans la chapelle déguisée en novice : elle est en train de mourir et implore Dieu d’obtenir le pardon de Fernand. Mais elle entend de loin la voix de Fernand qui prononce ses vœux, essaye de fuir mais, trop faible, s’effondre sur le sol.

Fernand sort de l’église, la reconnaît et la rejette d’abord. Mais Léonor se défend : elle le pensait au courant de son passé et qu’il se mariait avec elle en connaissance de cause. Fernand sent son amour pour Léonor se raviver et lui propose de fuir avec lui, mais elle meurt dans ses bras. Balthazar demande aux moines de prier pour le jeune novice qui vient de mourir.

En profondeur

5 clés pour aborder La Favorite

1° Un opéra composé dans la période parisienne de Donizetti

En 1838, la vie de Donizetti prend un tour tragique avec la mort de sa femme et son opéra Poliuto est censuré pour raisons politiques au Teatro San Carlo de Naples. Alors qu’il vivait à Naples, plus rien ne le retient et il décide de déménager à Paris où il compose pour plusieurs théâtres et où son Poliuto, rebaptisé Les Martyrs par le librettiste Eugène Scribe, est donné à l’Opéra de Paris en 1840. C’est dans cette période parisienne que Donizetti écrit parmi ses meilleurs opéras, en français, et notamment La Favorite, en 1840, mais aussi La Fille du régiment (1840) et Don Pasquale (1843), devenant ainsi extrêmement populaire dans la capitale française.

2° Un opéra qui est le fruit d’inspirations diverses

En compositeur italien qu’il est, Donizetti s’inscrit bien sûr dans les pas d’un Rossini et possèdera une grande influence sur Verdi. Toutefois, au cours de son premier voyage à Paris en 1835, il découvre des compositeurs français très à la mode tels que Meyerbeer ou encore Halévy, et qui lui donneront envie de s’essayer au genre du grand opéra français. Il en adoptera ainsi les usages : 4 actes et un ballet. Inspiré du drame Les Amans malheureux ou Le Comte de Comminges de Baculard d’Arnaud, quatrième opéra Donizetti en langue française, La Favorite est réellement un savant mélange entre belcanto italien et grand opéra français. Donizetti y démontre sa maîtrise du goût français auquel il ajoute subtilement un esprit italien.

3° De L’ange de Nisida à La Favorite

Avant de devenir « La Favorite », l’opéra de Donizetti aurait pu avoir un tout autre destin. Initialement intitulé L’ange de Nisida, l’opéra comportait 3 actes – au lieu des 4 de La Favorite – et devait être programmé au théâtre de la Renaissance à Paris. Mais le théâtre ferma avant de pouvoir accueillir l’opéra de Donizetti et obligea le compositeur italien à le créer ailleurs. Cet « acte manqué » a décidé Donizetti à écrire un 4e acte – sans doute le meilleur de l’opéra – en collaboration avec le librettiste Eugène Scribe avec qui il avait déjà travaillé. C’est à cette occasion que le titre de l’œuvre devint La Favorite. Plus tard, en 1842, Donizetti compose une version italienne de l’opéra qui portera divers intitulés tels que Leonora di Guzman et Elda.

4° Un succès retentissant

Ce n’est pas le livret de faible qualité – comme c’est du reste souvent le cas pour les opéras – qui empêcha La Favorite de devenir un succès retentissant à l’époque de sa création, succès qui ne s’est pas démenti depuis, l’opéra étant régulièrement programmé à travers le monde entier. En effet, La Favorite est sans doute, avec Lucia di Lamermoor, l’un des opéras les plus accomplis du compositeur italien. Entre l’année de sa création et 1904, rien qu’à l’Opéra de Paris, La Favorite est déjà représenté 650 fois. Une des particularités de cet opéra est qu’il met également au premier plan un rôle de mezzo-soprano.

5° La version française à Fiorentino

La Favorite, c’est l’histoire de l’amour scandaleux d’un roi pour sa maîtresse, de l’amour sincère entre la même favorite et un jeune homme aussi courageux qu’innocent, et dont l’épilogue tragique dresse la passion et la rédemption l’une contre l’autre. Bien que situé en Italie, le Maggio Musicale Fiorentino prend le parti de produire la version originale française de l’œuvre, plutôt que la version italienne, plus réduite.