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Komische Oper Berlin

Blaubart

Offenbach
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Ce spectacle n'est plus disponible en vidéo à la demande, mais vous pouvez encore profiter des contenus annexes à la production.

Barbe-Bleue a plus d’un squelette dans son placard, mais ils sont maintenant de retour pour le hanter et ils ne sont pas contents…

Distribution

Knight Bluebeard
Wolfgang Ablinger-Sperrhacke
King Bobèche
Peter Renz
Queen Clémentine, King Bobèche's wife
Christiane Oertel
Princess Hermia, their daughter, Fleurette in Act 1
Vera-Lotte Böcker
Prince Saphir, Shepherd Daphnis
Johannes Dunz
Popolani, alchemist in Bluebeard's service
Tom Erik Lie
Count Oscar, the King's minister
Philipp Meierhöfer
Count Mariza
Christoph Späth
Boulotte
Sarah Ferede
Heloïse
Katarzyna Włodarczyk
Eléonore
Georgina Melville
Godfather Death
Wolfgang Häntsch
Cupid
Rüdiger Frank
Chœurs
Choral Soloists of the Komische Oper
Orchestre
Orchestra of the Komische Oper
...
Musique
Jacques Offenbach
Direction musicale
Stefan Soltész
Mise en scène
Stefan Herheim
Décors
Christof Hetzer
Lumières
Robert Pflanz
Costumes
Esther Bialas
Texte
Text by Stefan Herheim, Alexander Meier-Dörzenbach and Clemens Flick on a libretto by Henri Meilhac and Ludovic Halévy
Chef·fe des Chœurs
Jean-Christophe Charron
...

Vidéo

Trailer

BANDE-ANNONCE | BLAUBART Offenbach - Komische Oper Berlin

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Extrait

Zwar gibt’s im Dorf einige Mädel

Acte 1. Une jeune paysanne, Fleurette, est amoureuse d’un jeune berger appelé Saphir. Nous découvrirons bientôt que Fleurette est la Princesse Hermia, abandonnée dans son enfance et recueillie par des bergers bienveillants. Saphir, lui aussi, est un Prince ; il dissimule son identité car il aime Fleurette. Boulotte est une autre jeune paysanne qui pourchasse Saphir : « Mignonne ou pas, personne ici n’est ici aussi douée que Boulotte quand il s’agit de draguer et embrasser ». Dirigé par Stefan Soltész et mis en scène par Stefan Herheim.

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Extrait

Finale

Acte III. Soudain Boulotte et les anciennes épouses font irruption, bien vivantes, pour révéler les crimes de Barbe-Bleue. Dirigé par Stefan Soltész et mis en scène par Stefan Herheim.

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En coulisses

METTEUR EN SCÈNE DE L'ANNÉE : Stefan Herheim

Le prix du metteur en scène est attribué à Stefan Herheim, dont plusieurs productions ont été diffusées sur OperaVision, notamment « Blaubart » au Komische Oper Berlin et « Xerxes » au Deutsche Oper am Rhein.

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En coulisses

Dans les coulisses de Blaubart

Ce long reportage présente le travail réalisé autour de la nouvelle production de Blaubart au Komische Oper. Blaubart a été représenté pour la dernière fois en 1963 dans la production légendaire du fondateur du Komische Oper, Walter Felstein. Glissez-vous dans la peau de Stefan Herheim pour découvrir les dessous de la production, grâce aux séquences filmées lors des répétitions. 

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L'histoire

Acte 1

Une jeune paysanne, Fleurette, est amoureuse d’un jeune berger appelé Saphir. Nous découvrirons bientôt qu’en réalité, Fleurette est la Princesse Hermia, abandonnée dans son enfance et recueillie par des bergers bienveillants. Saphir, lui aussi, est un Prince ; il dissimule son identité car il aime Fleurette. Boulotte est une autre jeune paysanne qui pourchasse Saphir.

Pendant ce temps, alors que son fils n’est pas en mesure de régner, le Roi se souvient alors de sa fille délaissée il y a bien longtemps et demande à son ministre Oscar de la retrouver. Oscar parvient à retrouver Hermia sous l’identité de Fleurette, et la ramène à ses parents.

Lors du tirage au sort organisé au village, Boulotte a été sélectionnée et l’alchimiste Popolani du Chevalier Barbe-Bleue lui accorde le statut de cinquième femme. Popolani était aussi en charge d’empoisonner les précédentes épouses de Barbe-Bleue, et semble obéir à la demande de ce dernier.

Acte 2

Tableau 1

Réunie avec ses parents, Hermia résiste à leurs tentatives d’arranger un mariage fortuit, mais est finalement soulagée quand elle découvre que son prétendant est le Prince Saphir, qui n’est autre que son berger, Saphir. 

Tableau 2

Barbe-Bleue se lasse vite de Boulotte et a désormais des vues sur Hermia. Il demande à Popolani de préparer l’habituelle potion anti-femme afin d’empoisonner Boulotte. Or, Popolani n’a en réalité pas empoisonné les femmes de Barbe-Bleue – il ne leur a donné qu’une potion qui les a plongées dans un sommeil paisible. Boulotte se réveille et entraîne les femmes dans une marche féministe en direction du palais.

Acte 3

Alors que Saphir et Hermia sont sur le point de se marier, Barbe-Bleue entre en trombe dans le palais et annonce la « mort tragique » de sa dernière femme, Boulotte. Il saisit Hermia et attaque Saphir. Soudain Boulotte et les anciennes épouses font irruption, bien vivantes, pour révéler les crimes de Barbe-Bleue.

En profondeur

5 clés pour aborder Barbe-Bleue

1° À l’opposé du conte de Perrault

Créé au théâtre des Variétés à Paris en 1866, c’est en connivence avec ses librettistes habituels Meilhac et Halévy qu’Offenbach a composé Barbe-Bleue. Si ce titre évoque immédiatement le terrible personnage du fameux conte de Charles Perrault, en réalité, le compositeur et les librettistes se sont très librement inspirés de l’œuvre de l’écrivain. Loin du terrifiant conte, ils l’ont transformée en opéra bouffe. La légende de Barbe-Bleue a d’ailleurs souvent fait l’objet de contes populaires comiques en Europe, en particulier dans les pantomimes en Angleterre. Dans cette version, à l’opposé du conte de Perrault, les femmes de Barbe-Bleue n’ont pas été assassinées ; Popolani, son alchimiste, chargé de les liquider pour lui, les a endormies grâce à une potion puis les a placées dans une cave. Jusqu’au jour où leur réveil sonnera comme une vengeance auprès de leur ancien époux…

2° Une satire de la société bourgeoise du XIXe siècle

On connaît le goût d’Offenbach pour la satire politique et sociale. Contemporain de trois grands succès - La Belle Hélène (1864), La Grande Duchesse de Gerolstein (1867) et La Vie Parisienne (1866), Barbe-Bleue est une critique de la société bourgeoise du XIXe siècle mais aussi de Napoléon III. La morale sexuelle de l’époque en prend en effet pour son grade : le personnage de Barbe-Bleue enchaîne les épouses à peu près comme l’empereur Napoléon III multipliait les frasques afin de rassasier son appétit sexuel. Mais c’est aussi une élite paresseuse et incompétente ou le mariage bourgeois dans ses fondements – fidélité, virginité – qui se trouvent allègrement fustigés sous forme de divertissement.

3° Un opéra qui a rencontré un certain succès à l’époque

À l’époque de sa création, l’opéra a beaucoup voyagé, traduisant un certain succès. Barbe- Bleue a voyagé notamment en Europe (Londres, Vienne, Berlin, Milan, Budapest) ainsi qu’aux États-Unis, deux ans après la création française (New York). Ce succès témoigne aussi de l’absence de censure d’un ouvrage pourtant assez ouvertement critique envers le pouvoir. La recette ? Outre des histoires truculentes, on pense aux acteurs fétiches – José Dupuis et Hortense Schneider –, au lieu de création identique – le théâtre des Variétés – sans parler des librettistes Meilhac et Halévy avec qui Offenbach a l’habitude de collaborer. Aujourd’hui, force est de constater que Barbe-Bleue est beaucoup moins connu et représenté sur les scènes d’opéra, comparé au succès des autres opéras très connus d’Offenbach composés à la même époque.

4° La Barbe-Bleue, une légende qui a inspiré plusieurs compositeurs

La légende de la Barbe-Bleue fascine et apparaît comme une source d’inspiration pour de nombreux compositeurs. Parmi eux, on peut citer André Grétry qui a composé vers 1789 un très rare opéra-comique appelé Raoul Barbe-Bleue, Paul Dukas et son Ariane et Barbe-Bleue en 1906, ou encore Béla Bartók avec Le Château de Barbe-Bleue créé en 1918.

5° Une œuvre inscrite au répertoire du Komische Oper en 1963

Walter Felsenstein, l’un des grands metteurs en scène allemands du XXe siècle et fondateur du Komische Oper, l’Opéra-Comique de Berlin, l’a inscrit au répertoire de l’opéra en 1963. Cela fait 50 ans que l’opéra n’y a pas été représenté, et c’est au metteur en scène norvégien Stefan Herheim que l’Intendant du Komische a fait appel pour une nouvelle production de Barbe-Bleue. Le rôle-titre est incarné par Wolfgang Ablinger-Sperrhacke, un des ténors de caractère les plus polyvalents de sa génération, et qui fait ses débuts au Komische Oper.