

Cette année, la soprano Birgit Nillsson aurait eu 100 ans. Le Royal Swedish Opera fête cet anniversaire en hommage à l’une des plus grandes cantatrices du 20e siècle, avec une distribution de luxe.
Distribution
Sopranos | Nina Stemme |
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Ténor | Michael Weinius |
Sopranos | Cornelia Beskow |
Sopranos | Christina Nilsson |
Orchestre | Royal Swedish Orchestra |
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Direction musicale | Alan Gilbert |
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Vidéo
L'histoire
Programme
Birgit Nilsson et le Royal Swedish Opera ont évolué à l'unisson. Après ses débuts en 1946 et son succès dans le rôle d’ Agathe dans Der Freischütz de Weber et de Lady Macbeth dans Macbeth de Verdi, le monde est devenu sa scène. En parallèle, elle est régulièrement revenue chanter à Stockholm. Le Royal Swedish Opera lui a permis d’interpréter pas moins de 35 rôles, dont beaucoup de prises de rôle. Elle y fait sa dernière apparition en Brünnhilde dans Die Walküre de Wagner en 1981.
Richard Wagner
TANNHÄUSER
Ouverture
Dich teure Halle, Christina Nilsson
Carl Maria von Weber
DER FRIESCHÜTZ
Agathes Wie nahte mir der Schlummer... Leise, leise, Cornelia Beskow
Richard Wagner
DIE WALKÜRE
Winterstürme wichen dem Wonnemond
Du bist der Lenz & Wehwalt heist… Michael Weinius, Cornelia Beskow
Giacomo Puccini
TURANDOT
In questa reggia, Christina Nilsson
-- ENTRACTE --
Giacomo Puccini
TOSCA
Vissi d’arte, Nina Stemme
E lucevan le stelle, Michael Weinius
Giuseppe Verdi
AIDA
O Patria mia, Christina Nilsson
Richard Wagner
GÖTTERDÄMMERUNG
Siegfrieds Rheinfahrt, Nina Stemme
Starke Scheite, Nina Stemme
En profondeur
Le phénomène Birgit Nilsson
Birgit Nilsson était sans conteste la remarquable soprano dramatique de la deuxième moitié du 20e siècle. Ses notes aigues avaient un pouvoir et une brillance inégalés. Sa personnalité s’imposait sur la scène. Au faîte de sa gloire, elle était payée plus qu’aucun autre chanteur d’opéra, et cela était tout à fait mérité.
Pourtant, dans le fond, elle restait une simple fille de fermier qui aimait les animaux et la vie proche de la terre de sa Scanie native, au sud de la Suède. Elle était connue pour dire les choses comme elles étaient avec un sens de l’humour simple. Quand on lui a demandé quel était son secret pour l’interprétation d’Isolde, son rôle le plus connu, elle répondit : « une paire de chaussures confortable ».
Avec une telle longueur de voix, on se souviendrait forcément de ses rôles en particulier wagnériens, par-dessus-tout celui de Brünnhilde dans le Ring, et Isolde, et chez Richard Strauss, notamment Elektra et la femme du teinturier dans La femme sans ombre. Mais elle a tout autant brillé en Donna Anna chez Mozart et en Fidelio chez Beethoven, que dans des grands rôles dramatiques du répertoire italien tels que Lady Macbeth, Aida, Tosca et Turandot.
Nilsson décrivait Turandot comme un « rôle alimentaire ». C’est court, et sa déclamation haut-perchée ne lui faisait pas peur. À la fin de l’acte 2, face à la puissance d’un chœur et d’un orchestre entiers, sa voix courait sans effort à travers l’ensemble avec un effet dévastateur.
Malgré sa carrière internationale, Nilsson est restée loyale envers la Royal Swedish Opera, maison qui lui a donné ses premières opportunités et où elle a chanté 35 rôles différents entre ses débuts en 1946 et sa retraite en 1984. C’est donc en toute logique que le 100e anniversaire de sa naissance soit célébré dans ce théâtre magnifique et historique et que l’une des chanteuses prenant part à cet hommage soit sa compatriote Nina Stemme, reconnue comme l’une des plus grandes Isolde du 21e siècle.
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