Bank Ban
Bank Ban
Hungarian State Opera

Bánk bán

Erkel
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Lorsque le loyal Palatin de Hongrie voit l'insouciante Reine négliger ses sujets et déshonorer sa femme, il décide de prendre les choses en main.
 

Une rare opportunité de voir le plus populaire des opéras hongrois dans une mise en scène unique d'Attila Vidnyánszky. L'histoire tragique de Bánk bán n'a pas quitté le répertoire hongrois depuis sa première représentation en 1861.

Distribution

Endre II, King of Hungary
Marcell Bakonyi
Gertrud, his queen
Ildikó Komlósi
Bánk bán, the viceroy
Levente Molnár
Melinda, his wife
Zita Szemere
Ottó, Gertrud's younger brother
Péter Balczó
Tiborc, a peasant
Kolos Kováts
Petur bán, leader of the nobles
Zsolt Haja
Biberach, a knight-errant
Lajos Geiger
A royal officer
Gergely Irlanda
...
Musique
Ferenc Erkel
Direction musicale
Balázs Kocsár
Mise en scène
Attila Vidnyánszky
Décors
Oleksandr Bilozub
Costumes
Viktória Nagy
Texte
Kálmán Nádasdy / Béni Egressy
Chef des Chœurs
Gábor Csiki
...

Vidéo

Trailer

BANDE-ANNONCE | BÁNK BÁN Erkel - Hungarian State Opera

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Extrait

Magyar hazámnak téreit bejártam

Acte II. Le vice-roi Bánk (Levente Molnár) a envoyé plusieurs rapports à la reine Gertrud (Ildikó Komlósi) à propos des malheurs de la Hongrie, mais ils sont tombés dans l'oreille d'un sourd. Dans « Magyar hazámnak téreit bejártam », Bánk affronte la reine directement dans la salle du trône et celle-ci le condamne à mort pour son insolence.

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Extrait

Hazám, hazám

Acte I. La reine est en train de ruiner son pays. Le prince tente de séduire sa femme. Le vice-roi Bánk (Levente Molnár) est bouleversé car son pays et sa réputation sont entâchés. Il chante « Mint száműzött ... Hazám, hazám » et promet de donner sa vie pour la Hongrie.

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En coulisses

Attila Vidnyánsky (Metteur en scène)

Le metteur en scène Attila Vidnyánsky évoque les difficultés auxquelles le personnage principal doit faire face, le rôle du décor et la thématique du conflit intérieur qui se trouve au cœur cet opéra.

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L'histoire

Acte I

Tandis que le roi Endre II de Hongrie se bat à l'étranger, la reine Gertrud joue les hôtesses pour les principaux membres de la Cour. Le prince Ottó, frère cadet de la reine, tente de séduire Melinda pendant que son mari Bánk bán, député du roi, fait le tour du pays. Petur Bán, le chef de la noblesse hongroise, observe les festivités avec dédain. Il raconte à ses compagnons qu'il a secrètement envoyé un messager à Bánk afin qu’il revienne et voie de ses propres yeux la double menace qui plane sur le pays et sur sa propre femme, Melinda.

Melinda réagit froidement à la parade nuptiale d'Ottó; elle est consternée de se rendre compte que la reine Gertrud elle-même est disposée à soutenir la liaison. En rentrant chez lui, Bánk surprend Ottó s'agenouillant devant Melinda mais il part avant de pouvoir assister au rejet ferme du prince par son épouse. Melinda provoque la fureur de Gertrud. Croyant Bánk en territoire lointain, les mécontents jurent de le venger.

Acte II

Bánk décide d'approcher Gertrud et de lui révéler les problèmes du pays. Il est découvert par Tiborc, un paysan âgé qui a sauvé la vie de Bánk dans une bataille de longue date. Bientôt, Melinda elle-même apparaît, désemparée et au bord de la folie après avoir été violée par Ottó. Bánk maudit leur enfant, mais la supplication de Melinda et le souvenir de son ancienne beauté et de sa pureté le contraignent à lui pardonner. Il demande ensuite à Tiborc d’accompagner sa femme et leur enfant dans son château au bord de la Tisza.

Malgré l'heure tardive, Bánk se dirige vers les appartements de Gertrud. La reine lui demande une explication pour son retour soudain, tandis qu’il lui reproche de ne pas avoir essayé de remédier aux lésions du pays. Après l'avoir menacée de mort, Bánk la tient aussi responsable du déshonneur de Melinda. Gertrud maudit Bánk, Melinda et Ottó. Le prince entre en entendant les appels au secours de sa soeur, mais s'enfuit à la vue de Bánk. Gertrud dégaine un poignard ; elle est maîtrisée par Bánk.

Acte III

Une tempête rattrape Tiborc, Melinda et son enfant sur les rives de la Tisza. Les évènements tragiques reviennent à Melinda sous forme d'hallucinations et elle se jette dans la rivière en furie avec son petit fils dans les bras.

Dans le palais, Endre II et sa cour sont rassemblés autour du catafalque de Gertrud. Un officier royal rapporte qu'il a tué Petur, le meurtrier de la reine. Bánk entre et lance sa chaîne de fonction, le garant de son autorité, sur le cercueil de Gertrud. Il reconnaît le meurtre, mais n'accepte pas le jugement du roi. Sa punition n'est pas prononcée par le roi, mais par l'histoire racontée par Tiborc, qui apparaît portant les corps de Melinda et de leur fils. Ayant tout perdu, Bánk est brisé et se suicide.

En profondeur

5 clés pour aborder Bánk bán

1° Hymnes et arias

Ferenc Erkel, le compositeur de Bánk bán, est considéré comme le père du grand opéra hongrois. Le librettiste de ses trois premiers opéras était Béni Egressy, acteur, compositeur et combattant révolutionnaire. Egressy a mis en musique le poème patriotique « Szózat » de Mihály Vörösmarty, considéré aujourd'hui comme le second ou non-officiel hymne national de la Hongrie. En 1844, Erkel participa à un concours pour mettre en musique un autre poème patriotique, Himnusz. Il gagne et la chanson est devient un succès immédiat. 145 ans plus tard, il est devenu l'hymne national officiel de la Hongrie.

2° Un succès tardif

L'opéra Bánk Bán est basé sur une pièce de théâtre du même nom, du dramaturge et poète hongrois József Katona. Lors de ses études de droit à l'Université de Pest, il passait ses journées d'étudiant à jouer, à écrire des pièces de théâtre et à traduire des œuvres allemandes pour la scène hongroise. À l'âge de 23 ans, il présenta Bánk bán à un concours littéraire, mais la pièce ne fut pas du tout mentionnée dans le processus décisionnel. Katona la réécrivit la pièce et la publia, mais elle passa inaperçue. Il cessa alors d'écrire pour la scène. Il retourna vivre dans sa ville natale de Kecskemét et mourut à l'âge de 39 ans, quelques années avant que Bánk bán ne devienne un succès populaire.

3° Nobles titres

Bánk Bár-Kalán était un noble influent du Royaume de Hongrie au début du 13ème siècle. Il était l'ispán - l'équivalent d'un comte - d'au moins huit comtés, ainsi que Ban de Slavonie. Il fut également Palatine de Hongrie de 1212 à 1213 - les années pendant lesquelles Bánk Bán se déroule - et fut nommé juge royal une décennie plus tard. Un ban était un gouverneur provincial qui relevait directement du roi. Le titre est similaire à celui de palatine, vice-roi ou duc, et était utilisé dans plusieurs États d'Europe centrale et du Sud-Est entre le VIIe et le XXe siècle. Son étymologie est contestée mais le mot est toujours utilisé dans des endroits tels que la région de Banovine en Croatie et la ville de Banovići en Bosnie-Herzégovine.

4° Vérités historiques

Gertrúd de Merania fut assassinée par un groupe de nobles hongrois, dont Bánk Bár-Kalán. Alors que son mari, le roi Endre II, était en guerre en 1213, Gertrúd assuma la régence. Elle donna ensuite de nombreuses parcelles de terrain hongrois à sa famille allemande et éleva leurs positions dans son tribunal. Craignant de perdre leur influence, Bánk Bár-Kalán, ancien juge Royal Töre fia Péter, et deux des frères Kačić emmenèrent la reine et ses proches dans les montagnes Pilis. Sur place, Töre fia Péter captura Gertrúd et déchiqueta son corps.

5° Un conte aux deux versions

Bánk bán a été présenté pour la première fois au Théâtre National hongrois de Pest, en 1861, avec le ténor József Ellinger dans le rôle principal. Lorsque l’Opéra national hongrois la reprit à la fin des années 1930, il manquait un ténor pour le rôle. Au lieu de reprogrammer cet opéra, ils décidèrent de retravailler la partition afin que Bánk soit interprété par leur chanteur vedette, le baryton Imre Palló. Au milieu du XXe siècle, les metteurs en scène apportèrent également de petits changements à l’intrigue et au texte de cette seconde version. Aujourd'hui, les amoureux de Bánk bán sont divisés sur la question de la meilleure version. La production d'Attila Vidnyánszky réconcilie de manière unique ces versions en utilisant du texte et du matériau musical provenant à la fois de la version originale et de celle avec un baryton.