NOF - Nouvel Opéra Fribourg

The Importance of Being Earnest

Barry
Ce spectacle n'est plus disponible en vidéo à la demande, mais vous pouvez encore profiter des contenus annexes à la production.

Un gentilhomme oisif issu du milieu rural mène une double vie de citadin libertin. Mais lorsqu'il demande la cousine de son meilleur ami en mariage, les mystères entourant son passé commencent à s'éclaircir.

Lauréate du Royal Philharmonic Society Award for Large-Scale Composition en 2012, l'adaptation par Gerald Barry de la comédie burlesque d'Oscar Wilde est l'un des nouveaux opéras les plus réputés de cette décennie. Cette nouvelle production colorée du Nouvel Opéra Fribourg a été saluée par ConcertClassic comme étant « Un joyeux délire, dans une précision millimétrée », grâce à la mise en scène pleine d'esprit de Julien Chavaz et aux créations électriques de Severine Besson.

Distribution

Jack Worthing
Timur Bekbosunov
Algernon Moncrieff
Ed Ballard
Cecily Cardew
Alison Scherzer
Hon. Gwendolen Fairfax
Nina van Essen
Miss Prism
Jessica Walker
Lady Bracknell
Graeme Danby
Lane / Merriman
Vincent Casagrande
Dr Chasuble
Steven Beard
Orchestre
Orchestre de chambre fribourgeois
...
Musique
Gerald Barry
Direction musicale
Jérôme Kuhn
Mise en scène
Julien Chavaz
Décors
Julien Chavaz and Severine Besson
Lumières
Eloi Gianini
Costumes
Severine Besson
Texte
Oscar Wilde
Wigs and make-up designer
Sanne Oostervink
Chefs de chant
Stephanie Gurga, Silvia Fraser
Assistant Stage Director
Lauriane Tissot
Score reader
Alex Guyot
...

Vidéo

Trailer

BANDE-ANNONCE | THE IMPORTANCE OF BEING EARNEST Barry – Nouvel Opéra Fribourg

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Extrait

And this is what you call Bunburying?

Acte II. Gwendolen et Cecily découvrent qu'elles sont toutes les deux fiancées à « Constant ». Unies à présent comme des sœurs, elles confrontent Jack (Timur Bekbosunov) et Algernon (Ed Ballard) à leurs mensonges et les laissent se quereller entre eux. Dirigé par Jérôme Kuhn et mis en scène par Julien Chavaz.

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Extrait

Everything is quite ready for the christenings

Acte III. Miss Prism (Jessica Walker) révèle que vingt-huit ans plus tôt, alors qu'elle travaillait comme gouvernante au sein de la maison Bracknell, elle avait laissé par inadvertance un petit garçon dans un sac à la gare Victoria. Dirigé par Jérôme Kuhn et mis en scène par Julien Chavaz.

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En coulisses

Julien Chavaz (Metteur en scène)

Découvrez dans cette interview avec le metteur en scène Julien Chavaz son obsession pour les couleurs et les motivations qui l'ont amené, aux côtés de la costumière Severine Besson, à présenter une mise en scène aussi électrique de The Importance of Being Earnest de Gerald Barry, présentée au Nouvel Opéra Fribourg.

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L'histoire

Acte I

Algernon Moncrieff joue du piano hors de la scène pendant que son serviteur, Lane, prépare le thé pour les deux invités qu’attend son maître : sa tante, Lady Augusta Bracknell, et sa fille, Gwendolen.

Lane annonce l'arrivée d'un ami d'Algernon, Constant, aussi connu sous le nom de Jack Worthing - et qui est éperdument amoureux de Gwendolen. Algernon a trouvé l'étui à cigarettes de Constant portant l'inscription « De la petite Cecily, meilleures salutations pour son cher oncle Jack ». Il déclare que Constant ne peut épouser Gwendolen avant d'avoir révélé sa véritable identité et celle de Cecily. Constant explique qu'il est « Constant » en ville et « Jack » à la campagne, et que Cecily est sa pupille. Pour Cecily, Constant est son frère cadet irresponsable et qui a toujours des ennuis. Algernon admet qu'il mène aussi une double vie en prétendant avoir un ami invalide nommé Bunbury qui exige souvent sa présence à la campagne.

Jack demande Gwendolen en mariage et celle-ci accepte. Comment pourrait-elle ne pas aimer un homme qui s'appelle Constant ? Ayant découvert que sa fille s'est fiancée, Lady Bracknell interroge son futur gendre sur sa lignée. Lorsqu'elle découvre qu'il ne sait rien de ses parents et qu'il a été adopté, ayant été retrouvé dans un sac à main à la gare Victoria, elle refuse d'approuver cette union. Jack parvient à donner à Gwendolen son adresse à la campagne, que note également Algernon sur sa manchette. Alors que ses invités partent, il demande à Lane de préparer ses vêtements de campagne, annonçant qu’il compte rendre visite à son ami Bunbury.

Acte II

À la campagne, Cecily étudie l'allemand avec sa gouvernante, Miss Prism. Algernon, déguisé en Constant, le frère de son tuteur, arrive et charme rapidement Cecily. Celle-ci rêve d'épouser un méchant homme et qui se prénomme Constant. Algernon s’arrange rapidement pour que le Dr. Chasuble, le pasteur, le rebaptise Constant. Pendant ce temps, Jack arrive, annonçant que Constant est décédé à Paris. Mais Constant est là, explique Cecily.

Gwendolen arrive à son tour. Pendant que Cecily lui offre du thé, les deux jeunes femmes découvrent qu'elles sont toutes les deux fiancées à « Constant ». Unies à présent comme des sœurs, elles confrontent Jack et Algernon à leurs mensonges et les laissent se quereller entre eux.

Acte III

Cecily et Gwendolen expliquent à Jack et Algernon qu’elles n'épouseront que des hommes prénommés Constant. Tous deux sont d'accord : le Dr. Chasuble devra les rebaptiser tous les deux.

Lady Bracknell les a rejoints et est choquée de découvrir que son neveu semble s'être fiancé à Cecily sans sa permission. Mais lorsqu’elle découvre que la jeune femme est en possession d'une certaine fortune, ses doutes se dissipent. Jack, cependant, - en sa qualité de tuteur de Cecily - refuse de donner son consentement au mariage tant que Lady Bracknell ne leur permettra pas, à lui et Gwendolen, de se marier également.

Ce nœud gordien se dénoue enfin lorsque Miss Prism révèle que vingt-huit ans plus tôt, alors qu'elle travaillait comme gouvernante au sein de la maison Bracknell, elle avait laissé par inadvertance un petit garçon dans un sac à la gare Victoria. Découvrant son erreur, elle s'était enfuie. Jack est donc en réalité le neveu perdu depuis longtemps de Lady Bracknell et est de ce fait le frère aîné d'Algernon. Son nom est le même que celui de son père, le général Moncrieff, qui, d'après les dossiers de l'armée, se trouve être Constant. Gwendolen se réjouit. À présent, les deux couples peuvent se marier et avec eux, Miss Prism et le Dr. Chasuble.

En profondeur

5 clés pour aborder The Importance of Being Earnest

1° Un chef-d'œuvre victorien

The Importance of Being Earnest d'Oscar Wilde a été présenté pour la première fois au St James's Theatre de Londres en 1895. L'histoire se concentre sur deux jeunes hommes, Jack et Algernon, qui recourent à des personnages fictifs pour échapper aux lourdes obligations sociales. Les dialogues pleins d'esprit et le caractère facétieux de cette œuvre ont contribué à en faire la pièce la plus populaire et impérissable de la satire de l’époque victorienne tardive. Ce fut la dernière œuvre de l'écrivain irlandais pour la scène, celle-ci étant encore aujourd’hui considérée comme sa meilleure pièce.

2° Adaptations musicales

Il y eut plusieurs adaptations musicales de la pièce de Wilde, mais peu résistèrent à l'épreuve du temps. Oh Earnest, une comédie musicale américaine de 1927, est l’exemple le plus ancien. « De presque tous les points de vue, elle semble être inférieure à la moyenne des comédies musicales », écrivit Brooks Atkinson dans sa critique pour le New York Times. Le critique de Broadway préférait Ernest in Love, une comédie musicale Off-Broadway de 1960, sur un texte d’Anne Croswell et la musique de Lee Pockriss : « Tout a été fait avec le goût le plus impeccable [et] l’ensemble du spectacle rayonne de bonne nature ». Le compositeur écossais Erik Chisholm composa un opéra tiré de la pièce en 1963, se servant du texte de Wilde comme livret, et un an plus tard, Mein Freund Bunbury du compositeur allemand Gerd Natschinski fut présenté au Metropol-Theater de Berlin.

3° Une commission transatlantique

Le Los Angeles Philharmonic et le Barbican Centre de Londres commandèrent conjointement au compositeur irlandais Gerald Barry un opéra basé sur The Importance of Being Earnest, qu'il acheva en huit mois. Il adapta lui-même le livret à partir de la pièce originale, coupant sensiblement le texte tout en conservant l'intrigue complète ainsi que plusieurs des répliques les plus célèbres de Wilde. « Le texte était beaucoup trop long, explique Barry, et j'ai dû en couper environ les deux tiers, mais la structure est si forte que je pense que le public le remarquera à peine. Je me suis débarrassé de toutes les subtilités sociales, ce qui lui donne un ton différent - le majordome n'est pas aussi poli qu'il l'était ! » Il transforma également la vertueuse Lady Bracknell en homme, expliquant qu'il l’imaginait en un imposant joueur de rugby du Pays de Galles.

4° Acclamations des critiques

Les premières représentations du nouvel opéra de Barry eurent lieu à Los Angeles en avril 2011, sous la direction de Thomas Adès. L'accueil critique fut très positif : « La partition est très sophistiquée et indescriptiblement loufoque », écrivit Mark Swed dans sa critique pour le Los Angeles Times. « Le monde dispose désormais de quelque chose de rare : un nouvel opéra résolument comique et peut-être l'opéra de Wilde le plus inventif depuis Salomé de Richard Strauss, il y a plus d'un siècle. » Adès dirigea ensuite des concerts à Londres et à Birmingham en avril 2012, et l'opéra fut mis en scène pour la première fois en mai 2013 à l'Opéra national de Lorraine.

5° Résultats exceptionnels

The Importance of Being Earnest remporta le Royal Philharmonic Society Award for Large-Scale Composition en 2012. « La libération et l'exaltation ont marqué la première à Londres », déclarèrent les juges, ajoutant : « L'originalité énergique de cette œuvre brise les conventions comme les assiettes, et apporte une fraîcheur et une originalité miraculeuses aux citations les plus connues de la pièce. » L'opéra de Barry est depuis devenu l'un des nouveaux opéras les plus célèbres de la décennie et a déjà été mis en scène dans trois productions différentes. Pour cette quatrième édition du Nouvel Opéra Fribourg, le metteur en scène Julien Chavaz et la créatrice Séverine Besson font preuve de tout leur esprit et recourent à des décors et des costumes électriques. « La mise en scène souligne tout le potentiel comique de la musique, pour un résultat ô combien jubilatoire », écrit Laurent Bury dans sa chronique pour Forum Opéra.