Straus & Strauss & Co.
Opéra ou opérette ? Et pourquoi pas les deux ? Pour leur première diffusion sur OperaVision, l’ensemble du Gärtnerplatztheater Munich nous prouve qu’il est possible d’aimer l’un sans pour autant délaisser l’autre. Profitez d’une sélection des plus beaux airs, duos et ensembles des deux genres, non seulement de Richard et Oscar Straus(s) mais aussi de Mozart, Tauber, Leoncavallo, Verdi, Lehár, Rossini et Donizetti.
Avec l’ouverture pleine d’entrain des Noces de Figaro de Mozart, le radieux « Freunde, das Leben ist lebenswert » de Lehár ou encore le quatuor passionné de Rigoletto de Verdi, ce concert est une invitation à célébrer la vie dans la joie et la bonne humeur !
Distribution
Solistes | Anna Agathonos (Mezzosoprano) |
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Chœurs | Gentlemen's Choir of the State Theater on Gärtnerplatz |
Orchestre | Orchestra of the State Theater on Gärtnerplatz |
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Direction musicale | Anthony Bramall, Andreas Kowalewitz |
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Mise en scène | Maximilian Berling |
Lumières | Michael Heidinger |
Piano | Ekaterina Tarnopolskaja, Anke Schwabe |
Musical rehearsal | Bo Price |
Choir rehearsal | Felix Meybier |
Musical director of studies | Ekaterina Tarnopolskaja, Anke Schwabe |
Assistant·e mise en scène | Kim Mira Meyer |
Stage management | Mario Thorhauer |
Recording manager | Raphael Kurig |
Image direction and image mixing | Thomas Mahnecke, Maximilian Berling |
Camera | Christian Gasteiger, Zeno Legner, Jan Meyer |
Sound control | Diana Hütter, Dirk Buttgereit |
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Vidéo
L'histoire
Programme
Ruggiero Leoncavallo
Si può, si può – Pagliacci
Matija Meić, Ekaterina Tarnopolskaja
Wolfgang Amadeus Mozart
Ouvertüre – Le nozze di Figaro
Franz Lehár
Freunde, das Leben ist lebenswert – Giuditta
Lucian Krasznec, Chœur des hommes du Staatstheater am Gärtnerplatz
Gioachino Rossini
Un segreto d’importanza – La Cenerentola
Daniel Gutmann, Levente Páll
Giuseppe Verdi
Parigi, o cara – La traviata
Jennifer O’Loughlin, Alexandros Tsilogiannis
Gioachino Rossini
Sì, ritrovarla io giuro – La Cenerentola
Gyula Rab, Chœur des hommes du Staatstheater am Gärtnerplatz
Oscar Straus
Leise, ganz leise – Ein Walzertraum
Juan Carlos Falcón, Alexandros Tsilogiannis
Richard Strauss
Lieben, hassen, hoffen, zagen – Ariadne auf Naxos
Daniel Gutmann
Franz Lehár
Meine Lippen, sie küssen so heiß – Giuditta
Camille Schnoor
Giuseppe Verdi
Bella figlia dell’amore – Rigoletto
Jennifer O’Loughlin, Anna-Katharina Tonauer, Lucian Krasznec, Matija Meić
Franz Lehár
Gold und Silber – Walzer op. 79
Richard Tauber
Du bist die Welt für mich – Der singende Traum
Maximilian Mayer
Gaetano Donizetti
O luce di questʼanima – Linda di Chamounix
Jennifer O’Loughlin
Gioachino Rossini
La calunnia è un venticello – Il barbiere di Siviglia
Timos Sirlantzis
Franz Lehár
Ich bin verliebt – Schön ist die Welt
Mária Celeng
Franz Lehár
Dein ist mein ganzes Herz – Das Land des Lächelns
Juan Carlos Falcón, Lucian Krasznec, Maximilian Mayer, Gyula Rab, Alexandros Tsilogiannis
Gioachino Rossini
Fredda ed immobile …Mi par d’esser con la testa – Il barbiere di Siviglia
Anna Agathonos, Jennifer O’Loughlin, Gyula Rab, Ludwig Mittelhammer, Levente Pall, Timos Sirlantzis, Chœur des hommes du Staatstheater am Gärtnerplatz
En profondeur
« Le Gärtnerplatztheater, c’est le théâtre musical pour tous »
Discussion avec Josef E. Köpplinger, directeur artistique du Gärtnerplatztheater.
Le Staatstheater am Gärtnerplatz est souvent décrit comme « l'opéra du peuple » de Munich. Qu'est-ce qui distingue le Gärtnerplatztheater dans le paysage de l'opéra, à Munich et au-delà ?
Quiconque se rend au Gärtnerplatztheater peut se faire une idée de ce qui distingue notre maison. Nous sommes l'un des rares théâtres européens qui réunissent sous un même toit tous les genres de théâtre musical : l'opéra, l'opérette, la comédie musicale ainsi que la danse. Nous proposons également des productions de tous genres qui s'adressent spécifiquement aux plus jeunes.
Nous permettons à ces genres différents d'exister côte à côte, sur un pied d'égalité, sans chercher à les cataloguer. Ici, à Munich, « l’opéra du peuple » signifie que c'est véritablement le théâtre musical pour tous. Nous faisons de notre mieux pour supprimer les barrières. Le théâtre n'est pas seulement une affaire de noblesse, c'est aussi un divertissement. Je tiens beaucoup à ce que notre théâtre fédéral soit le symbole d'une société ouverte et colorée.
A quoi puis-je m’attendre en assistant pour la première fois à une représentation au Gärtnerplatztheater ?
Un visiteur de notre théâtre peut s’y rendre à l’aveugle, ou, en tant qu’amateur d'opéra, s’intéresser à nos productions d'opéra, qui vont du Spieloper - presque l'intégrale de Mozart - à Aida, c'est-à-dire le répertoire sophistiqué du bel canto et des premières mondiales. Ou bien je suis un fan d'opérette, auquel cas je peux choisir entre une revue, la première mondiale d'une opérette ou une pièce classique comme La Veuve joyeuse ou La Princesse de cirque.
Pour la danse, Karl Alfred Schreiner, notre très dévoué directeur de ballet, met en scène des ballets contemporains.
Vous dirigez vous-même l'opéra depuis 2012. Comment l’image du Gärtnerplatztheater a-t-elle évolué en près d'une décennie ?
Quand j'ai commencé comme Staatsintendant (directeur artistique), nous avons passé cinq ans (au lieu des trois ans prévus) à errer dans la ville parce que notre bel opéra européen était en pleine rénovation. Ce qui est génial, c'est que nous avons réussi à attirer des spectateurs qui n'étaient jamais allés au théâtre auparavant et qui nous ont suivis ensuite à l'opéra.
Ce théâtre, qui a ouvert ses portes en 1865 sous le nom de Aktien-Volkstheater, s'est ensuite consacré au théâtre musical, avec un accent sur l'opérette et l'opéra.
C'est là que j'ai commencé. En plus de cultiver la tradition, il a toujours été important pour moi de mettre en scène de nombreuses premières mondiales de tous les genres. Si vous incluez le ballet, il y a eu une bonne vingtaine de premières mondiales depuis que nous avons commencé à travailler tous ensemble ici. C'est une autre caractéristique et probablement le changement le plus significatif dans l'image de notre opéra : nous démontrons que la nouveauté n’a pas besoin d'être hors de portée du public. Ici, le nouveau et l'ancien se côtoient, et ce pour tous les genres.
Depuis le deuxième confinement, vous avez proposé une série de diffusions en direct et gratuites qui ont rencontré un grand succès. Straus & Strauss & Co. est déjà le dixième spectacle en streaming depuis la fin novembre de l'année dernière. Qu’est-ce qui vous a convaincu de diffuser des spectacles en direct ? Et qu'avez-vous appris de cette expérience ?
J'apprends avant tout à quel point le streaming est une chose merveilleuse quand le public ne peut pas aller à l'opéra, mais il ne remplace pas la sensation d'un spectacle en direct. Il ne le remplacera jamais, malgré tous ses efforts. L'odeur du théâtre, ressentir et respirer avec les chanteurs et toute la salle. 900 personnes qui respirent ensemble, qui attendant les premières notes, qui attendant le drame de l'histoire, qui rient ensemble. C'est quelque chose dont la société a besoin. Il est essentiel de regarder le jeu, d'avoir le miroir à notre hauteur, mais aussi de recevoir ce baume pour l'âme et l'esprit
J'ai décidé de faire des retransmissions en direct parce que c'est la seule chance que nous avons de nous garder en vie, d'offrir aux artistes, habitués comme invités, non seulement des applaudissements mais aussi une vie décente.
Et d’un point de vue technique, comment se passe la diffusion ?
Nous avons reçu un grand soutien de la part du ministère des arts pour obtenir du matériel, car nous n'avions pas les équipements adéquats au départ. Nous faisons l’enregistrement avec du personnel en interne et quelques assistants vidéastes externes pour diffuser les spectacles d’une manière aussi professionnelle que possible sur les smartphones, les tablettes et les ordinateurs. Le nombre élevé de clics est gratifiant. Il augmente, mais en même temps, l’envie du public de retourner sur les lieux est en hausse elle aussi. Nous espérons que cela sera bientôt possible.
Straus & Strauss & Co. rassemble les meilleurs moments de l'opéra et de l'opérette dans un programme haut en couleurs. Il est assez inhabituel que les deux genres se côtoient si harmonieusement sur scène. Comment vous est venue l'inspiration pour ce programme si spécial ?
C'est l'idée de ma dramaturge, Dr. Fedora Wesseler. Lorsque le premier confinement a pris fin en juin 2020, nous avons d'abord pu jouer devant 50 spectateurs, qui sont passés à 200 ces derniers jours. Mais avec une salle de 900 places, bien sûr, ce n'est pas l'idéal. Nous avons montré deux programmes : l'un était le programme d'opérette, « Freunde, das Leben ist lebenswert », dans lequel nous avons fait revivre l'apogée de l'opérette à travers le personnage de Franz Lehàr, représenté par Erwin Windegger, assis dans la loge et parlant d'opérette et aussi un peu de l'air du temps. L'autre était le programme d'opéra « Mein Sehnen, mein Wähnen » (« Mon désir, mon délire »).
Comme peu de gens ont pu voir ces programmes, qui ont été si bien accueillis, nous avons décidé de les entremêler, conformément à notre philosophie, pour illustrer à quel point l'opéra et l'opérette sont finalement proches.
Cela permet aussi à l'ensemble de répéter et de partager son art avec un public à nouveau. Ils sont comme des chevaux de course qui frappent le sol de leurs sabots. Ils attendent de dévoiler à nouveau leur belle voix. La réception a été merveilleuse.
Si vous entendez des applaudissements pendant le streaming, c'est le personnel du théâtre. Une cinquantaine d'entre eux se sont portés volontaires, non seulement pour soutenir leurs collègues, mais aussi pour prouver qu'il est possible d'être en sécurité dans le théâtre.
Si nous pouvons ouvrir à long terme après la pandémie, nous aimerions faire voyager notre maison en Europe. Nous sommes une maison d'opéra européenne, qui coopère avec Barcelone, Toulouse, Dresde, Vienne et la Suisse. Nous espérons pouvoir partager des spectacles avec vous à l'avenir et vous montrer tout ce qui se passe à Munich.